Elektra : Sans frontières
Arts visuels

Elektra : Sans frontières

Alain Thibault, directeur et fondateur du festival international d’arts numériques Elektra, nous parle de son événement. Art électrisant.

Fondé en 1999, Elektra en est déjà à sa 9e édition après un court arrêt en 2004 en raison d’un passage de l’automne au printemps. Alain Thibault, son fondateur, est un homme-orchestre qui a collaboré aux créations de bien des artistes (Paul-André Fortier, Édouard Lock, François Girard, Gilles Maheu…), en plus d’être un compositeur et concepteur audio reconnu travaillant avec l’artiste numérique Matthew Biederman sous l’appellation Ray_xxxx et avec l’artiste visuel Yan Breuleux sous le nom de PurForm. Comme Thibault nous le précise, son engagement dans sa pratique musicale explique pourquoi, dès le départ, "Elektra a toujours été très proche de la musique électronique".

Que voir et donc entendre dans cette programmation qui s’échelonne sur cinq jours et qui aura lieu principalement à l’Usine C, mais aussi cette année à la Cinémathèque québécoise? "Il y aura, entre autres, la première nord-américaine de unitxt de Carsten Nicolai, alias Alva Noto, du collectif allemand Raster-Noton. C’est une pièce audiovisuelle avec projections sur un écran de fumée. Il y aura aussi la performance immersive de Kurt Hentschläger, du duo autrichien Granular Synthesis. La performance FEED est l’ultime expérience avec de la fumée, des stroboscopes… Nous l’avions présentée l’an dernier, et le public en était sorti ébahi. Plein de gens veulent la revoir ou la voir, car ils en ont entendu parler. Pour des raisons de sécurité, il nous faut un agent pour 10 spectateurs et nous n’acceptons que 100 spectateurs à la fois. À l’entrée de FEED, on demandera à chacun de signer une décharge de responsabilité".

"Parmi les installations qui font déjà parler d’elles, il y a International Dance Party du Montréalais Adad Hannah et de l’Allemand Niklas Roy, The Robotic Chair de Max Dean, Raffaello d’Andrea et Matt Donovan…" Et il faudra aussi voir les installations sonores Full Spectrum du Montréalais Thomas Bégin au Centre des arts actuels Skol et l’installation interactive Sho(u)t du Français Vincent Elka à la Cinémathèque. Et bien d’autres.

PLAQUE TOURNANTE

Elektra se veut aussi une plateforme de rencontres. "C’est la deuxième année où nous présentons le Marché international de l’art numérique, le MIAN, où on a invité une trentaine de producteurs étrangers, dont Ars Electronica d’Autriche, qui existe depuis 30 ans, Transmediale de Berlin… Ceux-ci présenteront leur événement et le lendemain, les artistes leur exposeront leur démarche. L’idée est de faire en sorte que les artistes d’ici puissent exporter leur travail à l’étranger. Et puis, il faut créer des réseaux entre les artistes québécois et canadiens, mais aussi avec les artistes de l’étranger. Ça a été très fructueux l’an dernier, des producteurs internationaux revenant cette année, impressionnés par ce qui se fait ici et par la qualité des présentations à Elektra. Les arts électroniques sont très développés en Europe, mais en Amérique cela se passe surtout à Montréal. Un journaliste du journal Le Monde a d’ailleurs écrit que Montréal est la plaque tournante des arts numériques en Amérique du Nord!" Et ce journaliste, Stéphane Davet, a cité Elektra comme un des événements importants dans le domaine des arts électroniques. www.elektramontreal.ca

Du 7 au 11 mai
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