Isabelle Ayotte : Des maisons

Il se dégage une délicieuse poésie de l’expo Des maisons de solitude d’Isabelle Ayotte. En effet, les nuages de pluie, les personnages loufoques et les demeures aux traits minimalistes de la membre de l’Atelier Presse Papier tracent un lien direct avec l’enfance.

Rencontrée peu de temps avant le vernissage, la jeune femme raconte que ce travail découle en quelque sorte d’une exposition antérieure intitulée Les Solitudes de la première saison, présentée à Lévis. À cette occasion, elle avait amorcé une réflexion sur l’isolement, d’où l’apparition du motif de la cabane dans ses oeuvres. Avec Des maisons de solitude, elle reprend le concept, mais le porte ailleurs. Elle jongle avec les contraires: la retraite confortable que l’on choisit et la solitude forcée par le système dans lequel on vit. Des thèmes qui, pour elle, n’ont rien de négatif. "On a tous notre façon de percevoir. Et c’est difficile de communiquer parce qu’on a parfois deux façons de voir qui s’opposent", souligne-t-elle.

Au fait, pourquoi ce sujet lui parle tant? "J’aime être seule, répond-elle. Mais c’est venu plus tard dans ma démarche. Avant, je faisais plus de la gravure et des personnages un peu maganés." Dessiner des maisons se révèle ainsi une bouffée d’air frais.

Isabelle Ayotte propose à Presse Papier des créations variées réalisées depuis le début de l’année 2008: des petits livres, des collages, des dessins et des estampes. Des oeuvres remplies de douceur qui font état de son geste spontané. "Je pense que ça paraît dans le trait. Ça n’a pas l’air calculé, bien que ça le soit un peu."

Jusqu’au 25 mai
À l’Atelier Presse Papier
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