Josée Perreault : La grande exploratrice

L’exposition est composée de trois séries de tableaux. L’artiste a sans conteste réussi à capter la lumière chaude de la Méditerranée et à transmettre ce qu’elle appelle "la douceur de vivre" du sud de la France, de l’Espagne, de l’Italie et de la Sicile. Véritable reportage visuel, ses aquarelles sur la Chine tracent un portrait de la vie quotidienne et des coutumes chinoises, de même que des grands changements qui modifient progressivement le visage de ce pays en développement. Une trame sonore enrichit cette portion de l’exposition. "Les tableaux sont silencieux, alors que la Chine est un pays très bruyant. J’ai donc voulu en rapporter les bruits, pour vraiment faire ressentir l’ambiance qui nous assaille lorsqu’on s’y trouve. Ça permet au public d’aller en Chine avec moi pour pas cher!"

Présentée pour la première fois au Québec, sa série Sanctuaires, sites sacrés du monde est le reflet de sa fascination pour le sens que les différents peuples donnent à l’existence. "J’aurais pu être sociologue. Je veux voir comment les gens vivent, mais aussi ce qui les fait vivre." Selon Josée Perreault, les temples en disent beaucoup sur les êtres humains. Malgré les différences entre les traditions, l’artiste remarque une concordance: "On va toujours vers le ciel. On gravit des montagnes, on érige des tours, on installe des flèches qui pointent vers le haut. Peu importe la culture, on cherche la même chose." Ses tableaux, verticaux et allongés, illustrent ce mouvement ascendant.

SOIF DE DECOUVERTES

C’est donc la soif de découvertes de Josée Perreault, diplômée en design graphique de l’UQAM, qui l’a convaincue, il y a 20 ans, de délaisser le monde lucratif de la publicité pour se consacrer à son art. "La publicité, c’était pratiquement 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Je l’ai fait pendant 10 ans. Mais un jour, je me suis dit: "Je ne veux pas travailler comme ça toute ma vie!" Et j’ai décidé de réaliser mon rêve d’être peintre." Ainsi, motivée par son puissant désir de voyager, elle quitte définitivement patrons et horaires contraignants.

Lorsque vient le temps de choisir un médium, elle a un kick pour l’aquarelle. Elle travaille très fort pour développer sa technique et pour créer sa propre signature. "J’ai suivi une formation avec un professeur chinois qui m’a beaucoup apporté." Au fil des ans, elle côtoie également les meilleurs aquarellistes américains. Et pour s’assurer une constante diffusion, elle fonde la galerie Artazo, située au centre-ville de Sherbrooke, avec deux collègues artistes.

Résidente de Saint-Adrien en Estrie, Josée Perreault se laisse toujours guider par la même philosophie: "Je suis toujours en voyage. Je m’imagine toujours que c’est la première fois que je vois quelque chose lorsque je peins. J’essaie de poser un regard nouveau sur les choses."

Jusqu’au 1er septembre
Au Centre culturel Yvonne L. Bombardier
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