BNSC : Dompteuses d’orages
La BNSC, pour sa troisième édition, insiste sur les possibilités illimitées de la sculpture. Rencontre sous un soleil ardent (!) avec la directrice Christiane Simoneau et la directrice artistique et artiste Josée Wingen.
La troisième Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières (BNSC) prend une orientation particulièrement poétique avec Dompteurs d’orages/Matériaux insoupçonnés. Cette fois, toutes les folies sont permises, même celle de sculpter… le son!
"C’est la volonté du comité d’orientation artistique et de sélection, commente Josée Wingen. Ce qu’on voulait faire, c’est élargir le concept de sculpture et les possibilités que ce médium apporte, et ce, d’une façon poétique. Dompteurs d’orages/Matériaux insoupçonnés, ça découle d’une oeuvre déjà existante de Walter De Maria qui est dans un désert – ce sont des grands pics où la foudre tombe. Une oeuvre très aléatoire. L’artiste, avec elle, se départit de ses fonctions d’artiste, de créateur; il laisse les éléments extérieurs agir à sa place. Avec ce thème, on voulait amener cette notion que l’artiste est aussi capable de travailler avec une matière qui ne semble parfois pas adaptée pour le médium de la sculpture."
Les sept artistes canadiens invités (Millie Chen, Claudine Cotton, Richard Purdy, Jocelyn Robert, Jennifer Stillwell, Jean-Yves Vigneau et le duo Rhonda Weppler et Trevor Mahovski) et les huit artistes sélectionnés sur proposition de projet (Thomas Bégin, Éric Cardinal, Guylaine Champoux, Josée Dubeau, Laurent Gagnon, Guy Laramée, Marie-Christiane Mathieu, Minh Nguyen) présenteront chacun une oeuvre inédite utilisant des matières pour le moins inusitées. "Je suis sûre que les gens vont être un peu décoiffés par le genre d’événement qu’on organise. Il y aura des choses nocturnes ainsi que des matières affectives, de distance et de direction", accepte de dévoiler Christiane Simoneau une dizaine de jours avant la Biennale. "On a même une création où il n’y a pas d’oeuvre en tant que telle, du moins physique. L’artiste va travailler avec des sons. C’est différent de ce qu’on conçoit habituellement comme matière propice à la sculpture. À travers ça, il y a toujours un propos intelligent et un message; l’artiste veut dialoguer avec le passant", renchérit Josée Wingen.
La BNSC, qui occupera cinq centres d’exposition à Trois-Rivières – la Galerie d’art du Parc, la Maison Hertel-de-la-Fresnière, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier, l’Atelier Silex et le CEDAS r3 -, fera état des dernières tendances québécoises et canadiennes en matière d’art actuel. Tout sera donc possible. "En création, la seule limite qui existe, c’est celle que l’artiste se donne. Car tout peut être réalisé, tout peut être matière à création", souligne Christiane Simoneau.
ART NOCTURNE
Une activité extérieure se déroulera également dans le cadre de la BNSC: Dompteurs de nuit. "Ça, c’est la cerise sur le sundae, le caramel sur le gâteau au chocolat!" s’exclame la directrice. "C’est génial parce que ça se passe dans la ville. Les cinq lieux d’exposition vont être ouverts le soir du 11 juillet, de 18h30 à 1h. Ça va partir du parc Champlain à la Galerie d’art du Parc. On ferme la rue des Ursulines." Concert inusité, banquet, performances d’artistes et projection sur le Manoir de Tonnancour seront au programme.
Du 15 juin au 31 août
Dans cinq centres d’exposition à Trois-Rivières
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