Nuit Blanche sur Tableau Noir : Fleurs de macadam
Nuit Blanche sur Tableau Noir: un grand pow-wow qui conjugue la fête à la réflexion.
Le bitume de l’île Notre-Dame ne sera pas le seul à chauffer, ce week-end. Celui de l’avenue du Mont-Royal aussi prendra les couleurs de la fête, l’événement Nuit Blanche sur Tableau Noir proposant une 13e édition particulièrement attrayante.
Réparties en trois volets, soit "Les Grands Rendez-vous", "Le Mélange des genres" et "Actes poétiques", les activités de NBTN 2008 sont tous liés à une thématique commune: Ma maison. Outre le happening que représente chaque fois la Grande Fresque de nuit (dans la nuit du 5 au 6), qui donnera l’occasion à 46 artistes (dont plusieurs bédéistes, Richard Suicide, Caro Caron par exemple) de faire de l’avenue une gigantesque toile en plein air, on annonce entre autres des Apéros-résidence, permettant de suivre jour après jour l’évolution d’une oeuvre créée conjointement par le compositeur de musique électronique Ben Shemie et l’artiste en arts visuels Janicke Morissette, une Scène alternative autour de tandems formés d’un musicien émergent et d’un illustrateur, des ateliers de construction de cabanes pour les plus jeunes…
NBTN, on l’aura compris, est devenu l’un de ces événements tentaculaires qui imprime profondément leur marque dans le tissu urbain. "Ce n’est pas la Triennale, on s’entend", relativise Michel Depatie, directeur artistique de l’événement. "C’est fait sans prétention, dans un esprit ludique et de fête, et en même temps, on souhaite que les manifestations prêtent à la réflexion."
CIEL OUVERT
"L’idée de départ, il y a 13 ans, c’était de sortir l’art des musées, rappelle Michel Depatie. Cette idée a fait son chemin; elle a mené à la création d’Odace Événements, puis de Paysages éphémères, et c’est toujours elle qui nous anime. À cela se greffe et de plus en plus, je dirais, le concept de l’oeuvre participative, qui associe de près les gens à l’élan artistique."
Cette année, la création collective devrait prendre une tournure assez spectaculaire. Le Grand Tricothon, tenu au parc des Compagnons de Saint-Laurent et présenté comme étant "la rencontre du tricot, de l’architecture et de l’écologie" [sic], convie tous ceux qui le voudront bien à collaborer à la réalisation d’une structure tricotée de 15 pieds de haut! "En plus d’être un bel exemple d’art relationnel, c’est un geste symbolique, une pensée à l’endroit des sans-abris."
Par ailleurs et comme toujours à NBTN, la poésie est convoquée. À ne pas manquer: le spectacle né du projet Résister ou disparaître (le 6 à 21h, au bar Ô Patro Vys) et le grand déambulatoire qui précédera, à 18h30. "Alors là, prévient Depatie, on prend la rue, à 14, en plein milieu des étals… Joël Pourbaix et moi, on va même plumer une outarde!"
Voyez un peu le tableau…
Jusqu’au 8 juin
Divers lieux
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