La Vraie Vie : La condition humaine
Arts visuels

La Vraie Vie : La condition humaine

L’Espace Shawinigan ouvre grands ses bras à La Vraie Vie, expo du Musée des beaux-arts du Canada où se répondent l’hyperréalisme de Ron Mueck et la sensibilité de Guy Ben-Ner.

Pour une sixième année, le Musée des beaux-arts du Canada présente une exposition d’envergure internationale à l’Espace Shawinigan. Cette fois, il met en relation le travail sculptural du Londonien d’origine australienne Ron Mueck et les vidéos pleines de tendresse et d’humour du Berlinois Guy Ben-Ner. "Ce sont deux artistes qui s’intéressent à la condition humaine. Ils exploitent des thèmes semblables, mais sur le plan de la technique, ils sont très différents", commente Jonathan Shaughnessy, conservateur adjoint de l’art contemporain du Musée.

RON MUECK

Ron Mueck a laissé sa marque dans la région avec la gigantesque tête de bébé qu’il avait créée expressément pour Le Corps transformé, la première expo de l’Espace Shawinigan. Elle est d’ailleurs de retour pour l’occasion. S’y ajoutent d’autres oeuvres plus grandes que nature, mais aussi des créations minuscules qui invitent à l’intériorité. "Ce qui est le plus important dans ses oeuvres, c’est le jeu d’échelle, explique M. Shaughnessy. Ce que Mueck veut faire, c’est exprimer quelque chose de base, d’universel par rapport à la condition humaine. Mais il veut raconter des histoires qui sont ouvertes, donc qui font référence à notre expérience et à notre mémoire." Au total, six sculptures – une combinaison de fibre de verre et de silicone – relatent les étapes de la vie de l’homme, de la naissance à la vieillesse.

GUY BEN-NER

Les oeuvres de Guy Ben-Ner consistent en de courtes "vidéos amateurs" dont les récits s’articulent autour des concepts humains archétypaux: l’amour et le mariage, le nécessaire et le refuge, le désir et la responsabilité. "Il crée des décors dans son appartement et, avec sa famille – sa femme et ses enfants -, il joue les rôles." L’artiste s’inspire de la littérature populaire et de l’histoire du cinéma pour composer ses histoires toujours chronologiques. "C’est unique dans le monde de l’art. Ses vidéos sont vraiment comme de petites émissions!" souligne le conservateur. D’autant plus qu’il arrive parfois qu’elles décrochent un sourire chez les spectateurs.

Jusqu’au 28 septembre
À l’Espace Shawinigan
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