Helen Verbanz et Ginette Bernier : Suivre le courant
Jusqu’au 5 octobre prochain, l’Imagier présente les oeuvres de Ginette Bernier, artiste de Gatineau, ainsi que celles d’Helen Verbanz, d’Halifax. Toutes deux puisent leur inspiration à même la relation qu’elles entretiennent avec les étendues d’eau de certaines régions du Québec, soit la Gaspésie et l’Outaouais pour la première, et le lac des Deux-Montagnes chez la seconde.
C’est à partir de photographies imprimées sur papier Aches, trafiquées à coups de gouache et de crayon, que Ginette Bernier fait étalage d’expérimentations plastiques à caractère introspectif et autobiographique. D’un côté, des corps en subtile transparence y sont maintes fois dessinés, mais de l’autre, l’ébauche de la propre silhouette de la créatrice se reconnaît en certains endroits. La construction de presque toutes les images, sortes de triptyques élaborés en suivant parfaitement le trajet continu d’un cours d’eau, invite à une lecture fragmentée d’éléments se rapportant à un aspect particulier de la géographie aquatique. Le fil conducteur de tout ça? Une intrigante mise en scène véhiculée à travers l’ensemble du corpus, de même que la complémentarité de certains éléments (l’opacité et la transparence des matières, par exemple), qui encouragent l’interprétation personnelle du visiteur.
Quant aux photographies de la série Glace, d’Helen Verbanz, elles dévoilent des paysages où se côtoient l’esprit convivial et communautaire d’un village de pêche blanche, ainsi que l’aspect éphémère et isolé d’une activité de plein air se déroulant dans la froideur de l’hiver, en bordure de Montréal.
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