Mamoru Okuno : Le roi du silence
Sébastien Hudon
Vendredi passé, La Chambre blanche était baignée d’une atmosphère apaisante alors qu’y était présentée la performance musicale de Mamoru Okuno, pianiste jazz de formation. Le jeune artiste donna le ton dans la galerie transformée en caisse de résonance pour l’occasion. D’une simplicité idéale, on y devinait le bruissement des feuilles de papier ciré, le tintement des cintres de métal et le craquement de la glace qui, en fondant, se délestait de ses bulles. Le tout, mélangé en écho au souffle du public, devint un millier d’instruments, démontrant qu’on peut parfois s’émerveiller du simple sifflement dans une paille, et que pour qu’une musique s’épanouisse, il faut certains silences essentiels.