Lili Sourdine : Comme une première fois
Lili Sourdine, avant de se lancer dans une nouvelle production, renoue avec le passé. Elle en dévoile quelques parcelles dans une expo à la Micro-brasserie Le Trou du diable.
Avec la maternité, Lili Sourdine (alias Julie Levasseur) avait mis en veilleuse sa passion pour les arts. Huit ans plus tard, son désir de peindre refait surface. "J’ai donc mis un frein sur mes projets de dessin de vêtements pour me consacrer plus à ça dans la prochaine année", soutient celle qui réalisait des contrats en design de mode en parallèle de son métier de factrice.
Le premier pas de ce retour est une exposition au Trou du diable. Là, elle tire un trait sur le passé: elle présente une vingtaine d’oeuvres sélectionnées parmi son ancienne production. Des personnages découpés, démembrés et recousus… "C’est vraiment punk, explosif, clame la Shawiniganaise d’adoption. Ce n’est pas représentatif de ce que je vais faire plus tard. À cette époque-là, j’étais beaucoup inspirée par l’expressionnisme et tous les peintres de la Deuxième Guerre mondiale. Il y avait aussi mon état d’âme… Dans ce temps-là, j’étais musicienne. On était tout un groupe dans le rock punk. J’étais beaucoup influencée par la musique et par le milieu; et il y avait une certaine décadence dans tout ça." Certains dessins, par le propos ou la nervosité du geste, ne sont donc pas sans déstabiliser le spectateur. "Malgré que certains dessins soient assez hardcore, je trouve qu’il y a quelque chose à voir là-dedans: les traits sont intéressants; les couleurs, vives."
Par ailleurs, les travaux exposés ne sont pas le résultat d’une seule technique. "C’est vraiment du mixed mediums. Il y a des choses qui ont été dessinées au crayon à mine, d’autres au crayon de bois avec de l’acrylique, de la gouache. Mais c’est juste du papier; je n’ai pas de toiles." Et chaque oeuvre a été faite de manière spontanée. "La première motion, la première idée, c’est ce que je préfère. C’est beau quand c’est très travaillé, mais je trouve que ça vibre moins", confie Lili Sourdine.
À voir si vous aimez
L’imagerie punk, l’expressionnisme