Gérald Trottier : L’homme à tout faire
La Galerie Cube présente, jusqu’au 23 novembre, une rétrospective du travail pictural de Gérald Trottier, né en 1925 et décédé en 2004. Originaire d’Ottawa (un secret bien gardé!), l’artiste s’est notamment illustré avec une participation à diverses biennales internationales, des projets d’intégration de l’art à l’architecture (dont une murale à l’Université Carleton) et un dévouement particulier au milieu des arts visuels, siégeant à une foule de comités régionaux et veillant à la transmission de son savoir à travers plusieurs expériences d’enseignement. Nombreux sont aussi ses ouvrages qui font partie de la collection du Musée des beaux-arts du Canada.
Ici, la rétrospective organisée par le Cube semble refléter fidèlement la démarche de Trottier, étant donné la diversité abondante et l’aspect expérimental de ses réalisations. Parmi celles-ci, tant les sujets abordés que la manière de les présenter témoignent de la ferveur et de la curiosité générale du créateur, qui maîtrisait avec brio les techniques du dessin, de la peinture, de l’aquarelle et de la linogravure.
Hormis une série d’estampes abstraites petit format qui borde l’un des murs, ce sont des images à caractère liturgique, des portraits et des études du corps humain qui dominent dans la présentation. Deux tableaux de la série Easter sont à ne pas manquer (la perspective en plongée et le foisonnement des personnages y sont pour quelque chose), et même si le style généralement réaliste de l’artiste risque d’en rebuter quelques-uns, l’envergure de l’exposition vaut certainement le déplacement.
À voir si vous aimez / Cecil Buller, Clarence Gagnon