Règle générale, les arts visuels ont toujours bénéficié d’un jumelage avec d’autres disciplines – biologie, musique, technologie ou autre -, faisant croire au rayonnement du domaine plastique dans des sphères qui, jusque-là, lui paraissaient peut-être moins familières.

Le théâtre, bien au contraire, fut l’objet de maintes collaborations, passant de Dalí avec ses extravagantes parures de scène à l’intérêt grandissant pour l’art de la performance. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’un créateur s’intéresse à ce qui se cache derrière le rideau?

Jusqu’au 14 décembre prochain, l’Espace Pierre-Debain présente l’exposition Contes d’ombres et de lumière, de Marie-France Thibault, une diplômée de l’École nationale de théâtre en scénographie. À travers sa démarche, l’accessoire théâtral est une source d’inspiration continue, devenant à son tour un objet sculptural convoité qui séduit tant par ses qualités esthétiques que par son caractère précieux et ludique.

Des figurines de papier, travaillées avec une technique particulière faisant écho aux ouvrages délicats de dentelle, viennent habiter l’espace plongé dans la pénombre, ou plutôt, dans les ombres que créent les pleins et les vides taillés dans la matière cartonnée. Le spectateur se croirait au beau milieu d’un théâtre de silhouettes chinoises au repos (les manipulateurs de marionnettes étant visiblement absents), lui laissant toute la liberté de méditer sur l’appareillage occasionnant de tels effets lumineux. À voir pour la patience infinie de l’artiste et, surtout, pour la minutie de son travail!

À noter que Marie-France Thibault offre aussi des ateliers de création aux enfants. Pour plus d’info: www.mariefrancethibault.com.

À voir si vous aimez / Linda Fleming