Jusqu’au 4 janvier prochain, la Galerie Karsh-Masson présente Géographie de la ligne rouge, de la Finlandaise Johanna Nousiainen. Cette artiste puise son inspiration dans les coutumes qui peuplent sa terre natale, avec des étoffes de feutre façonnées à la main à l’aide d’une technique laborieuse apprise alors qu’elle était encore jeune enfant. Il y a plusieurs années déjà, l’art du feutrage assurait la survie des cultures nordiques, consistant généralement en une agglutination artisanale de fibres animales et servant à des fins domestiques et d’habillement.

Ici, les installations ne reflètent pas nécessairement le dur labeur du travail impliqué, mais permettent plutôt d’en admirer l’étonnant résultat. Chacune des oeuvres, placée dans le contexte de la galerie, vient davantage répondre à des préoccupations esthétiques (couleurs, formes, jeux de transparence et d’opacité), introduisant ici et là des questions d’ordre spatial, chacun pouvant circuler aisément à travers l’ensemble des composantes.

Un nouveau respect de la nature, et par extension, de l’environnement, semble être inculqué au spectateur, cette dimension évoquée surtout par le choix des matériaux utilisés (laine, mohair, jute, crin, matières organiques), venant rappeler inévitablement l’importance d’une harmonie véritable entre l’homme et l’univers qu’il habite.

Ce qui frappe à travers cette exposition: l’odeur puissante et particulière de ce mélange de fibres hétéroclites, qui prolonge l’expérience sensorielle en restant obstinément ancrée dans la mémoire.

À voir si vous aimez / Petah Coyne, Carole Baillargeon, les arts textiles