Expositions de 2008 : Les marquantes
Établir le top 5 des expositions de 2008? Pas une tâche facile, étant donné le travail soutenu des artistes, commissaires et galeries de la région.
Ainsi, bravo. L’intérêt envers le domaine des arts visuels n’a pas diminué au cours de la dernière année (sauf chez les dirigeants), et le palmarès s’avérerait injuste si l’effort de toute la communauté n’était pas souligné.
Dans le désordre, les présentations qui se sont démarquées du lot:
1. Dédoublement de Josée Dubeau à AXENÉO7: Récipiendaire d’un prix Golden Cherry pour sa pratique en installation, Dubeau s’est méticuleusement appliquée à créer des assemblages complexes et fascinants, qui stimulaient avec brio le parcours et les facultés cérébrales du spectateur. À surveiller en février, puisqu’elle exposera à la Galerie de l’Université Carleton.
2. Selling Out de Michèle Provost à la Galerie de l’Université Carleton: La fée des toiles brodées a sagement décidé de mettre de côté (ou presque!) ses fils et ses aiguilles afin de monter une installation vertigineuse dont le propos venait perturber les limites entre l’univers des arts visuels et celui de son inévitable commercialisation.
3. Flagrant Délit. La Performance du spectateur, mise sur pied par Josée Drouin-Brisebois, au MBAC: La chance était donnée aux visiteurs d’admirer des oeuvres contemporaines de créateurs canadiens et surtout, de participer activement à chacun des ouvrages. Un véritable coup de coeur: les réalisations toujours astucieuses de BGL, dont l’éblouissant Discours des éléments.
4. Les Dangers de la maternité, de Maria Lezón, au Centre d’exposition l’Imagier: La plupart de ses tableaux ont été réalisés en 2006, mais Lezón a su dévoiler aux amateurs de la rive québécoise une série picturale variée et pleine d’humour. Son point de vue aiguisé a rassemblé de nombreux personnages dans un contexte qui faisait admirablement référence aux enjeux d’aujourd’hui.
5. The Birth of Consciousness, d’Osmo Rauhala, à la Galerie Karsh-Masson: L’exposition du Finlandais d’origine n’a malheureusement pas fait assez de bruit, malgré la qualité incontestable des projets vidéographiques et surtout, la cohérence du propos. Au rendez-vous: des propositions capables de faire graviter le visiteur bien au-delà de la simple expérience sensorielle.