Le Centre culturel Yvonne L. Bombardier est l’un des plus beaux lieux consacrés à l’art en Estrie. Grâce aux toiles de Gilles Bossé qu’on trouve sur les cimaises de l’endroit, l’exposition Pérégrinations est à la hauteur de son environnement.

Les peintures sont abstraites, voire indéfinies, mais cet artiste d’Austin met de l’ordre dans ces chaos de couleurs et de textures par des formes géométriques telles des fenêtres sur des mondes parallèles. Ainsi, l’acrylique fait des parcours aléatoires dans des figures tout en apportant dignité à l’ensemble. Les structures peintes conservent tout de même une fragilité, comme si la matière était facilement friable.

COHERENTES CHIMERES

On peut imaginer plusieurs chimères dans les toiles de Pérégrinations: des champs de blé où souffle le vent, des fonds marins agités au corail multicolore, des artefacts aux mécanismes incertains… Chose certaine, il y a du mouvement dans la peinture de Gilles Bossé. Les couleurs semblent émerger des frictions qu’il crée avec doigté tout en ayant recours à une bonne dose de risque.

Pérégrinations compte également des sculptures. Celles-ci nous amènent à porter un regard différent sur le travail de l’artiste, tout en évoquant l’art africain par les matériaux: bois, fer et cuivre devenu turquoise par oxydation. C’est alors qu’on peut saisir toute la cohérence de l’oeuvre de Bossé.

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La peinture non figurative, l’art africain

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VOLATILS DESSINS

Au deuxième étage du Centre culturel Yvonne L. Bombardier, Pérégrinations se poursuit avec les dessins d’oiseaux de Denise Daignault-Bossé. La région a connu quelques maîtres du genre; Daignault-Bossé s’inscrit de belle façon dans cette tradition.