Munie de seringues et de scalpels, Tanya St-Pierre pratique une chirurgie non plus réparatrice mais destructrice. Cette plasticienne de l’image dissèque et rapièce la chair dans son oeuvre. Depuis une dizaine d’années, l’artiste multidisciplinaire participe avec un brin de sadisme à déconstruire l’image du corps de la femme comme produit consommable. D’une cinglante ironie, Psychanalyse de contes pour adultes, mystification picturale et mur semi-anéchoïque fait le constat tragique de ce que l’artiste appelle le travail de la culture sur la nature. Cette expo sanguinolente capable de mettre bon nombre de spectateurs mal à l’aise occupe la Galerie Morgan Bridge jusqu’à la mi-juin.