Cet été dans nos institutions muséales : Un été au Québec
Arts visuels

Cet été dans nos institutions muséales : Un été au Québec

Szilasi, Goodwin, Back… C’est loin d’être toujours le cas, alors soulignons la chose: les créateurs québécois et canadiens sont célébrés cet été dans nos institutions muséales.

Il a fêté ses 81 ans le 3 février dernier, et la rétrospective de son oeuvre est l’une des plus importantes expos à voir cet été. Les photos de Gabor Szilasi sont au Musée d’art de Joliette jusqu’au 30 août, rassemblées sous le titre L’Éloquence du quotidien, une expo qui couvre son travail depuis ses débuts en Hongrie, dans les années 50.

Une autre de nos grandes créatrices, Betty Goodwin (morte en décembre dernier), est à l’affiche au Musée d’art contemporain (MAC) dans une rétrospective de 40 ans de création. Jusqu’au 4 octobre. Goodwin est accompagnée au MAC par trois autres artistes: Christine Davies, qui propose trois installations multimédias et des collages traitant du poète Stéphane Mallarmé et de la danseuse Loïe Fuller; Spring Hurlbut, qui remontre une installation de 1998, Le Jardin du sommeil; et Robert Polidori, lequel exhibe une série de photos hantées par l’histoire, la ruine et la catastrophe. Les trois jusqu’au 7 septembre.

Au Musée des beaux-arts (MBA), c’est le paysage canadien (mais aussi états-unien) qui sera à l’honneur avec Grandeur nature. On y analysera comment la peinture et la photographie, entre 1860 et 1918, ont permis de construire la notion d’identité nationale. Du 18 juin au 27 septembre. Il faudra aussi se rendre au MBA pour voir l’oeuvre du célèbre Frédérick Back, du 18 juin au 27 septembre, ou contempler l’installation vidéo Danse au Berdache de Kent Monkman, relecture originale de la culture amérindienne, jusqu’au 4 octobre.

COTE GALERIES ET CENTRES D’EXPOSITION

Vous aurez jusqu’au 13 juin pour aller voir Serge Murphy chez Optica, Karen Trask et Patrick Beaulieu chez Clark, Sylvie Readman chez Occurrence, Olivier Morvan chez Skol, Allison Katz à la nouvelle galerie Battat Contemporary et Kalup Linzy à la Parisian Laundry. L’incontournable Ed Pien et ses féeriques papiers découpés sont chez Pierre-François Ouellette jusqu’au 27 juin, tandis que Simon Blais consacre une expo aux années 60 de Jean Paul Riopelle (du 10 juin au 1er août). Frédéric Lavoie exhibe une installation vidéo et sonore, Une septième leçon sur le son et le sens, au centre d’exposition Plein Sud à Longueuil (jusqu’au 28 juin), et il faudra se rendre au Centre Expression à Saint-Hyacinthe parcourir l’univers merveilleux de Catherine Bolduc dans Mes châteaux d’air / Monts et merveilles (du 6 juin au 16 août), de même qu’à la galerie Stewart Hall de Pointe-Claire pour voir une sélection des oeuvres de Guido Molinari (présentée par la Fondation Molinari, jusqu’au 21 juin).

COTE MAISONS DE LA CULTURE

Le surréalisme hante encore notre culture. C’est ce que nous pouvons constater dans Les Enfants du surréalisme qui met en scène un dialogue entre cinq poètes et cinq artistes. À la Maison du Plateau Mont-Royal jusqu’au 14 juin. À la Maison de la culture Notre-Dame-de-Grâce, l’architecture de Luc Durand, qui a entre autres conçu le Pavillon du Québec à Expo 67, est à l’affiche jusqu’au 20 juin. La Maison de la culture Côte-des-Neiges (et L’Espace vidéographe) présente David Clark, qui interroge la pensée et la vie du philosophe Wittgenstein. Jusqu’au 14 juin.

L’ART SERA AUSSI DANS LA RUE

Sur l’avenue du Mont-Royal, deux événements seront à surveiller. Nuit blanche sur tableau noir en sera à sa 14e présentation (du 11 au 14 juin), avec entre autres la voûte céleste de Nathalie Levasseur, et Paysages éphémères revient pour la cinquième fois (du 2 au 12 juillet) avec les interventions d’Alexandre David, Patrick Beaulieu, Yannick Pouliot

DE PLUS…

On profitera aussi de l’été pour se plonger dans Cosmogonies des Premières Nations, à la Grande bibliothèque (9 juin au 15 novembre), Le Patrimoine funéraire du Québec au Château Dufresne (jusqu’au 30 août) et La vitesse et ses limites au Centre canadien d’architecture (jusqu’au 12 octobre). L’atelier de l’artiste est à l’honneur dans L’OEuvre et la Manière à Espace Création (jusqu’au 6 septembre) et, pour les familles, il y a Pirates, corsaires et flibustiers à Pointe-à-Callière.

À NE PAS RATER: ROVNER CHEZ DHC/ART

Ses oeuvres sont très curieuses. Certaines semblent mettre en scène des cultures de bactéries grouillantes, mais se révèlent être de mini-projections vidéo d’individus filmés et exhibés comme s’ils étaient de minuscules fourmis. D’autres apparaissent comme la monstration d’objets inanimés, de pierres anciennes et de livres, mais ces artefacts s’animent comme par magie… Les Particules de réalité de l’artiste new-yorkaise et israélienne Michal Rovner sont à voir à la Fondation pour l’art contemporain DHC/ART (jusqu’au 27 septembre).