De Raphaël à Caracci. L'Art de la Rome pontificale : Sainte Renaissance
Arts visuels

De Raphaël à Caracci. L’Art de la Rome pontificale : Sainte Renaissance

Au MBAC, De Raphaël à Caracci. L’Art de la Rome pontificale permet d’en découvrir davantage au sujet du développement artistique romain du 16e siècle.

Tout l’été, le Musée des beaux-arts du Canada accueille dans ses salles d’expositions temporaires une rétrospective s’adressant surtout aux véritables mordus de l’histoire de la Renaissance. La présentation, organisée suivant la chronologie des divers règnes papaux (passant de Jules II à Clément VIII entre 1503 et 1606), révèle comment le mécénat des pontifes a donné naissance à l’ère considérée comme la plus foisonnante de l’histoire de l’art.

Sont réunis ici de nombreux et divers ouvrages, en l’occurrence des tableaux et beaucoup d’esquisses, dont certains de leurs auteurs se feront remarquer rapidement (notamment Raphaël, Michel-Ange ou Salviati), sans que ne soit pour autant diminuée l’importance des travaux de créateurs moins réputés. D’ailleurs, de ces artistes proviennent quelques véritables bijoux, insérés à travers le parcours, comme Paysage fantastique de Paul Bril ou encore Le Jugement de Zaleucus, une fresque détachée reportée sur toile de Piero Buonaccorsi.

De façon générale, l’exposition ne se visite pas à la légère, étant donné qu’une connaissance du contexte historique semble essentielle à l’assimilation et à la compréhension des oeuvres. Les caractéristiques marquant les réalisations issues des diverses dynasties pontificales ne sont pas nécessairement visibles au premier coup d’oeil, et un visiteur empressé ne pourra sans doute pas percevoir ce qui les différencie, surtout s’il s’agit de dessins. La configuration des salles, avec des éclairages assombris par endroits ou une embrasure qui se veut plus basse qu’à l’accoutumée, ainsi que des textes explicatifs contribuent certainement à l’expérience de la visite, et encore mieux si le visiteur s’y rend à tête reposée!

La présentation constitue la suite logique de ce qu’avait déjà présenté David Franklin (aussi commissaire du présent projet) à l’été 2005, avec une autre incursion dans l’univers de la Renaissance à Florence. Quelques activités complémentaires sont à noter, par exemple une rencontre avec monsieur Franklin le 5 juillet (à l’auditorium, entrée libre), des ateliers et des démonstrations de dessin.

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