Biennale internationale d’estampe contemporaine : 52 expositions en une
Du 21 juin au 6 septembre, Trois-Rivières accueille la sixième édition de la Biennale internationale d’estampe contemporaine.
Trois-Rivières est réputée pour sa riche vie culturelle, exemplifiée par la vitalité de lieux de création tels que l’Atelier Presse-Papier. Jo Ann Lanneville et Guy Langevin, deux des artistes ayant contribué à la fondation de cet endroit il y a déjà 30 ans, sont aussi à l’origine de la Biennale internationale d’estampe contemporaine (BIEC), dont la sixième édition débute ces jours-ci.
"La Biennale, c’est une exposition-concours internationale, résume Lanneville. Ce qu’on présente, c’est une sélection d’artistes qui nous ont soumis leurs oeuvres. On reçoit normalement plus de 300 dossiers à chaque édition, et c’est un jury qui regarde toutes les oeuvres et qui sélectionne les artistes qui vont faire partie de la Biennale. Cette année, on en présente 52, qui proviennent de 23 pays."
Présentée tous les étés des années impaires depuis 1999, la Biennale prend de plus en plus d’ampleur et sa notoriété croît sans cesse chez les amateurs d’art, qui viennent d’un peu partout dans le monde pour assister à cet évènement presque unique en son genre. "La particularité de notre évènement, explique la présidente de la BIEC, c’est qu’on demande aux artistes de présenter entre cinq et sept oeuvres. Ce qu’on veut présenter aux gens d’ici et d’ailleurs, c’est un corpus d’oeuvres qui permet de vraiment entrer dans le monde de l’artiste. On présente une petite exposition de chaque artiste, finalement. Ce sont 52 petites expositions solos."
Parmi ceux dont le travail sera à l’honneur cette année, on trouve notamment l’Américain Mitch Mitchell, la Japonaise Naoji Ishiyama et le Canadien Derek Michael Besant, ainsi que trois artistes de la Mauricie, soit Frédérique Guichard, Guillaume Massicotte et Alejandra Basañes. Les oeuvres présentées seront très variées, allant de celles de petite taille aux plus monumentales, de certaines qui dénoncent à d’autres plus ludiques.
La BIEC occupera pendant tout l’été le Centre d’exposition Raymond-Lasnier, la Galerie d’art du Parc, l’ancienne gare de Trois-Rivières et la Maison Hertel-De La Fresnière. "Le fait que ce soit présenté dans quatre lieux, ce n’est pas anodin, souligne Lanneville. Normalement, lorsqu’on va voir une exposition, c’est dans un musée; on entre là et on y est pour toute la journée. Tandis qu’ici, les gens vont aller à la Galerie d’art du Parc, ils vont visiter les trois étages, puis ils vont marcher dans la rue des Ursulines, aller découvrir un autre lieu, et ainsi de suite. Ça leur fait découvrir le paysage architectural de la ville et la vie d’ici en même temps. Les gens trouvent ça très sympathique."
Mentionnons aussi que divers évènements parallèles se grefferont à la Biennale, entre autres à la galerie R3 de l’UQTR, à l’Atelier Presse Papier, au Musée Pierre-Boucher et à l’Embuscade. Enfin, une exposition consacrée à l’art numérique, Num_errance, sera présentée sur la place de l’Hôtel-de-Ville. "Ça n’avait pas encore été fait à Trois-Rivières, une exposition extérieure qui va durer deux mois et demi. Huit artistes y présenteront des oeuvres, qui seront montées sur toile dans des modules, et les gens vont pouvoir déambuler de l’un à l’autre."