Thomas Nozkowski : L’abstrait codifié
À l’affiche jusqu’au 20 septembre prochain au MBAC, la rétrospective Thomas Nozkowski constitue la toute première exposition organisée par Marc Mayer depuis son entrée en fonction à la tête du Musée. Selon lui, "l’imagination de Nozkowski est encyclopédique", et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi le créateur de compositions abstraites, new-yorkais d’origine, a su se forger une place de taille sur la scène artistique internationale.
Avec un nombre plus que suffisant de toiles aux dimensions identiques, la présentation invite le spectateur à un parcours qui l’amènera à réfléchir sensiblement au monde qui l’entoure. Dans les salles, les textes explicatifs sont quasi absents, sauf pour quelques citations placées bien haut, comme pour ne pas déranger la lecture des oeuvres, le tout en parfaite correspondance avec les intentions de l’artiste quant à la signification de son corpus.
Car il s’agit bien d’une série d’abstractions, ces dernières d’ailleurs titrées de façon très méthodique avec une suite banale de numéros; Nozkowski, puisant son inspiration de ses expériences quotidiennes, considère essentielle l’interprétation personnelle de celui qui regardera ses peintures.
D’un ouvrage à l’autre, les formes géométriques sont ainsi habilement modifiées pour céder à de nouvelles propositions qui rappelleront, de près ou de loin, divers objets ou entités déjà croisés par l’observateur. Ce dernier, absorbé par le jeu amusant qui ravivera sa mémoire, deviendra alors le témoin privilégié de ces fragments de vie codifiés. (K. Le Van)
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Ingrid Koenig, Julie Mehretu, Paterson Ewen