eSpace : La tête dans les étoiles
Arts visuels

eSpace : La tête dans les étoiles

Le Musée McCord présente eSpace, un retour sur les faits saillants de l’ère spatiale et ses prolongements dans l’imaginaire.

En ce 40e anniversaire de la première marche lunaire, on parle beaucoup de la prouesse technique réalisée par la NASA en 1969 et du courage de l’équipage d’Apollo 11. Tous les grands magazines consacrent un dossier aux étapes majeures de la conquête spatiale, on ne compte pas les documentaires, hommages et témoignages d’astronautes qui paraissent sur le sujet. Le Musée McCord, ce très bel et trop peu fréquenté établissement de la rue Sherbrooke, se distingue avec une petite expo, réalisée en collaboration avec l’Agence spatiale canadienne, qui établit des liens entre les temps forts de cette épopée du ciel et ses fruits terrestres.

Entre une authentique combinaison spatiale Sokol (celle utilisée lors des missions Soyouz) et des images 3D de différentes missions, à travers des documents audiovisuels de l’historique alunissage d’Armstrong et Aldrin, dont le fameux coup de fil que leur a passé Nixon depuis la Maison Blanche, on trouvera une foule d’objets inusités, des figurines issues de Star Trek ou de Tintin sur la Lune, par exemple, ou encore des jouets en lego "Star Wars", mais aussi les originaux de caricatures liées à la course aux étoiles, dont celles, fort amusantes, signées par John Collins pour The Gazette en 1969.

Aussi au menu, deux bornes interactives de la compagnie Simbioz, qui permettent de sélectionner tout un éventail de contenus rien qu’en approchant la main d’un vaste écran (le musée s’est doté pour l’occasion d’un deuxième système de ce genre). Sur l’une de ces bornes, on met en relief des objets évoquant toute l’histoire de l’exploration humaine et les rêves de mondes nouveaux qui l’ont animée, entre autres un sextant datant du 18e siècle.

Au moment où Julie Payette rentre au bercail, on verra par ailleurs une maquette de la Station spatiale internationale et des documents vidéo en expliquant la construction et les visées. Tout ça est d’abord pour les jeunes, y compris ceux qui ne le sont plus que de coeur, évidemment. On n’y fera pas de découvertes majeures et on trouvera l’ensemble un peu pêle-mêle, sans compter qu’une section nous projetant dans le futur des missions spatiales aurait été appréciée – bien qu’en période de crise mondiale, les projets de voyage sur Mars et au-delà ne soient guère à l’ordre du jour -, mais on en ressortira comme d’une échappée ludique, avec l’impression d’un contrepoint original à la folie médiatique de cet été anniversaire.