Amy Schissel et Steven Stewart : Première cuvée
Les premiers finissants de la maîtrise en arts visuels de l’Université d’Ottawa peuvent dormir sur leurs deux oreilles: leurs projets d’études sont enfin terminés, et exhibés pour le plaisir du grand public jusqu’à la fin de l’été. Au nombre des six diplômés, Amy Schissel et Steven Stewart se partagent les étages de la Galerie Karsh-Masson.
Les tableaux de Schissel, au rez-de-chaussée, se feront remarquer par leur imposante présence, mais aussi pour la finesse et l’obsession du détail qu’ils contiennent. L’artiste propose, avec rigueur et application, des versions renouvelées d’un univers inspiré par le numérique, avec des composantes imitant des réseaux de formes complexes tels des groupements de pixels ou des entrelacements linéaires. Évocatrices de la technique du all-over utilisée par Pollock, les toiles rappellent habilement l’ère (et le chaos) qui font si bien avancer le monde en ce moment…
Missing Persons, de Stewart, constitue un corpus photographique réalisé la nuit, présentant des devantures d’immeubles d’appartements ayant pignon sur rue à Ottawa. L’éclairage artificiel y est mis en évidence, dans des lieux complètement désertés, l’ensemble offrant un contraste frappant entre la fonction première que doivent servir ces édifices (protection) et la froide impression que projette leur façade dépourvue d’humanité. Le spectateur se croirait au coeur d’une promenade pédestre au centre-ville, à une période de la journée où il vaudrait sûrement mieux qu’il reste sagement à l’abri… Les deux expos sont en montre jusqu’au 20 septembre prochain.
À voir si vous aimez / Les projets de Catherine Barrette, Kate Barry et Marion Bordier à AXENÉO7 (jusqu’au 30 août) et celui d’Andrew Morrow à la Galerie d’art de l’hôtel de ville d’Ottawa