Art nomade : L'art qui bouge
Arts visuels

Art nomade : L’art qui bouge

Art nomade frappe l’imaginaire. Inutile de chercher plus longtemps à convaincre que l’événement doit perdurer.

Avec une soirée de conférences courue proposant le regard de trois générations sur l’apport des femmes en performance et une programmation ayant attiré près de 200 spectateurs par séance, l’événement international Art nomade se positionne comme un happening incontournable sur la scène québécoise de la performance.

Parmi les artistes de renom qui ont présenté des oeuvres fortes, diversifiées par leurs moyens et leur impact, le jeune performeur saguenéen Étienne Boulanger a certainement su en surprendre plus d’un – ce qui n’amenuise pas la richesse des oeuvres des autres artistes.

Ce que Boulanger a de particulier, c’est qu’il offre une performance physique, au sens sportif du terme: il impressionne. En intégrant la cascade à son travail, il est tout simplement spectaculaire.

Son scénario proposé dans le cadre d’Art nomade, le vendredi 2 octobre, montrait une planification et une structure remarquables, le tout appuyé par différents mécanismes simples ou ingénieux. Au cours de la séquence performative, grâce à la participation de plusieurs collaborateurs, il a été tracté sur une chaise droite jusqu’à violemment percuter une poutre et ainsi culbuter au sol. Il s’est ensuite agrippé à la tête de l’arbre qui, par un jeu de manivelles et de poulies, a été lentement suspendu par le tronc, la tête en bas, avec l’artiste accroché à ses branches comme si sa survie en dépendait.

Difficile de ne pas faire un lien avec le rapport que nous entretenons avec la forêt dans la région. Combien de temps pourrons-nous tenir en nous accrochant à cette ressource? L’artiste, lui, à bout de force, aura finalement dû lâcher prise…

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RAYONNEMENT

Art nomade rayonnera encore pendant quelques jours avec des conférences et des performances prévues à Mashteuiatsh, Sherbrooke et Québec. On pourra aussi rencontrer l’artiste mexicaine Elvira Santamaria, membre de Black Market International, à Langage Plus. Elle y sera en résidence à partir du 13 octobre, et un vernissage aura lieu le 23 octobre.