Vieux-presbytère St. Mark : Collections publiques
Arts visuels

Vieux-presbytère St. Mark : Collections publiques

Au Vieux-presbytère St. Mark, à Longueuil, on peut admirer les oeuvres de près de 50 artistes, issues de trois formidables collections privées.

Les trois couples de collectionneurs longueuillois, Huguette et Jean Beaudry, Lyse Summerside et Serge Blanchette, de même que Manon Trépanier et Robert Leroux, ont acquis chacun, avec le temps, des oeuvres d’artistes alors émergents ou déjà connus, dont plusieurs de leur région. Des toiles, dessins, photographies, livres d’artistes, sculptures et autres achetés principalement non à des fins spéculatives, mais bien sur un véritable coup de coeur. À chaque couple, ses thèmes fétiches, ses préférences.

Pour Manon Trépanier, collectionneuse avec son mari et tous deux propriétaires de la Librairie Alire, l’art n’a rien de cérébral. C’est plutôt un acte viscéral, spontané, qui passe illico par les tripes: "Mais parfois aussi, je me laisse apprivoiser par une oeuvre." La première acquisition remonte au début des années 80. Le couple s’était alors offert l’un des trois Scène de la vie quotidienne de Cozic. Les deux autres oeuvres ont rapidement rejoint la première. Pour son mari, l’expérience de prêter ainsi leurs oeuvres, l’espace d’une exposition, permet de "les voir dans un environnement et un voisinage différents". Ce couple est aussi, notamment, l’heureux propriétaire de splendides livres d’artistes, dont celui de Michèle Baillargeon, que l’on peut contempler au deuxième étage.

Qu’on se le dise, le résultat est huge! Il met en scène les réalisations uniques de près d’une cinquantaine d’artistes, dont Maurice Savoie, Yves Louis-Seize, Normand Hudon et Dominic Couturier. L’étincelle première de cette initiative revient à la directrice de la SODAC, Huguette Rivest, qui caressait ce rêve depuis quelque temps. Figuratives ou abstraites, ces pièces ont été savamment choisies chez les collectionneurs, puis réunies dans les salles d’exposition du Vieux-presbytère, sous l’oeil averti de la commissaire Françoise Belu, qui a monté là un véritable festin pour l’oeil. Et les tripes, car pour le visiteur, les émotions initiales ressenties par les collectionneurs peuvent poindre à tout moment.

Vite, on cale une date à son agenda avant le 17 octobre, car c’est un must pour tout amateur d’arts visuels.