Mario Merola : Dans le mouvement
L’oeuvre de Mario Merola suit les époques de l’art québécois, mais elle se distingue par ses courbes, ses angles et ses mouvements qui entraînent le public dans leur sillage.
Les périodes dans la carrière de Mario Merola se suivent, mais ne se ressemblent pas. L’exploration au cours de ses 50 ans de métier a suivi un logique parcours qui a débuté par la création de murales et d’oeuvres intégrées à l’architecture de bâtiments. "Je m’intéressais à l’art public. Il y avait quelque chose de sportif et de sain là-dedans. J’aimais ça", se rappelle l’artiste, en ajoutant que cette entrée en matière lui a permis de rapidement pouvoir vivre de son art.
Ses fameux reliefs, les pièces maîtresses de son oeuvre, sont venus ensuite et l’ont confortablement positionné dans l’histoire de l’art québécois. Merola s’est ensuite adonné à la sculpture et à la peinture. "C’est dû à une forme de liberté, explique-t-il. J’aurais pu faire la même chose toute ma vie, mais à un moment donné, j’étais attiré ailleurs. Je me suis senti libre de suivre ainsi mon chemin." Plus Mario Merola avançait, plus il était audacieux. "Et un peu fou", ajoute-t-il, espiègle.
LES QUATRE SAISONS DE MEROLA
La passion de Merola n’a rien d’évanescente. "À 78 ans, j’ai encore l’emballement et l’enthousiasme de travailler, de faire de la peinture. C’est ma vie." Dans ses oeuvres récentes, des peintures, il utilise une étonnante palette de couleurs qui évoque les quatre saisons, dans un désordre qui est le sien. "Mes tableaux sont plus aérés." Le mouvement caractérise tout son travail. En peinture, les traits courbés ne laissent aucun doute à ce sujet. "J’ai toujours dessiné. Dans tout ce que je fais, la ligne est présente. C’est ma base."
Le public est entraîné dans ce mouvement, tout particulièrement pour les reliefs. La luminosité influence la perception du spectateur. Selon notre position sur le plancher, l’appréciation change du tout au tout.
La stabilité, Merola l’a plutôt trouvée dans les matériaux qu’il utilise. "Le bois a été très important. J’ai aussi travaillé avec le béton, le verre, le plastique… sauf que le bois revenait tout le temps."
Et nous, nous reviendrons aux oeuvres de Merola, pour les admirer d’un nouvel angle.
À voir si vous aimez /
Les sculptures de Fernando Botero, les oeuvres monochromes, les maquettes