Christopher Lea Dunning et Gilles Lacombe : Poésie de surface
D’ici le 29 novembre prochain, la galerie Calligrammes présente le travail pictural de Christopher Lea Dunning et Gilles Lacombe. Ce qui rassemble leurs oeuvres? Une touche subtile de lyrisme et un certain enthousiasme pour les éventualités de l’aléatoire, dans des compositions surtout abstraites où se dissimulent aussi des traces de figuration. Mis à part ces caractéristiques, les démarches restent distinctes, l’une plutôt terre-à-terre, inspirée d’éléments tangibles, la deuxième à mi-chemin entre des concepts d’ordre réel et d’autres tirés d’un univers purement imaginé.
Dans les ouvrages de Dunning, regroupés sous le titre Forest Floor, la nature et son contenu côtoient des traces de techniques variées: pastel, gouache, acrylique… Les agencements simulent de près l’éparpillement souvent observé sur des terrains boisés en pleine croissance, avec un penchant pour une exploration spatiale éclatée, dégagée. Le tableau Forest Floor #9, entre autres, combine habilement mouvement et stabilité, avec un clin d’oeil particulier à la représentation en perspective.
Quand à Lacombe (d’ailleurs finaliste au Prix du livre d’Ottawa 2009 pour son recueil de poésie illustrée Les plages à la laine de chevreau), son corpus, intitulé de façon espiègle Le musée, imaginaire, de Pékin, constitue la manifestation concrète d’une curiosité piquée par l’art oriental, basée cependant sur une connaissance plus ou moins approfondie de ce dernier. Le résultat fait sourire, avec par exemple un système de doubles signatures rappelant lointainement la Fontaine de Marcel Duchamp.
À noter que le vernissage des deux expositions aura lieu le 12 novembre, de 17h à 20h.
À voir si vous aimez / Russell Yuristy à la Galerie Karsh-Masson, Robert Savoie