De l’île à la mer : À l’assaut de Montréal
De l’île à la mer: 7 maisons de la culture (MDC), 16 artistes (formant une expo collective et 8 solos) en provenance de la Gaspésie, du Bas-Saint-Laurent et des Îles-de-la-Madeleine. Pourquoi un tel regroupement? Parce que quand on parle de culture québécoise, on parle trop de la création à Montréal? Certes, mais à qui la faute? Aux critiques et aux médias concentrés dans la métropole québécoise ou à l’exode des régions?
Pour contrer ce montréalocentrisme, l’expo De l’île à la mer permet à de jeunes artistes nés ou vivant à Rimouski, à Cap-Chat, à La Pocatière, à Pointe-à-la-Croix, à Mascouche, à La Malbaie, de montrer la vitalité de leur production. Car comme le remarque Ève Dorais dans le catalogue, les régions (avec leurs cégeps et centres d’artistes) ont formé pas mal d’artistes déjà reconnus. Et une nouvelle génération est ici exposée. C’est notre ancien collègue au Devoir et maintenant conservateur de l’art contemporain au Musée régional de Rimouski, Bernard Lamarche, qui est le commissaire de l’événement occupant la majorité des maisons de la culture à Montréal ces jours-ci. Avec Virginie Chrétien, Magalie Comeau, Louis-Philippe Côté, Maryse Goudreau, Frédéric Henri, Guillaume Lachapelle, David Lafrance, Virginie Laganière, Josée Landry-Sirois, Ariane Lord, Sylvie Moisan, Julie Morazain, Natascha Niederstrass, Émilie Rondeau, Jean-Philippe Roy. Il faudra retenir en particulier les écrans abandonnés des ciné-parcs en voie de disparition au Québec, images de Steve Leroux (présentées à la maison de la culture Frontenac).
Petit reproche: plusieurs des artistes sont nés en région, mais travaillent maintenant à Montréal ou à Québec. Preuve que l’exode est maintenant incontournable? Jusqu’au 29 novembre, dans les MDC Frontenac, Côte-des-Neiges, Plateau-Mont-Royal, Maisonneuve, Montréal-Nord, Notre-Dame-de-Grâce et Pointe-aux-Trembles.