Rentrée culturelle / arts visuels : Saison étoffée
Le choix est vaste en ce qui a trait aux expositions à visiter cet hiver. En rafales, quelques-unes à marquer au calendrier.
Certaines présentations conscientiseront le spectateur à des réalités touchant de près et de loin son existence. C’est le cas à AXENÉO7, du 3 février au 7 mars, où seront révélées les maquettes de Daniel Corbeil arborant de façon ludique des paysages soumis aux effets du réchauffement climatique. Au Musée des sciences et de la technologie, Régime planétaire fera découvrir, dès le 15 janvier, une série de photographies documentaires de Peter Menzel, intéressé par les questions importantes de la nutrition, de la famine, de la sécheresse, de la pauvreté et de la mondialisation.
Le textile sous toutes ses formes sera aussi privilégié, entre autres au Centre d’exposition l’Imagier, du 17 janvier au 28 février, avec Le Temps court, de Natalie Rolland, qui regroupera des installations introduisant à la démesure née d’une accumulation d’éléments fibreux. Pour sa part, l’Espace Odyssée accueillera, dès le 12 février, une série picturale de Benjamin Rodger, dont la démarche fait cohabiter la reproduction de motifs provenant d’étoffes avec un élément de figuration narrative. Et jusqu’au 14 février, Perspectives métissées, à la Galerie d’art d’Ottawa, mettra à l’honneur le travail de quatre artistes inspirés par la fibre, qu’elle soit synthétique ou naturelle. Ed Pien sera de la partie avec une installation immersive comportant dessins, vidéos et rideaux de cordes colorées, de même que Michèle Provost, créant à partir de textes et d’essais sur l’art une sorte de poésie sonore visuelle dada.
Avis aux artistes et aux commissaires en devenir: en février, la Galerie SAW organisera une série de conférences gratuites sur les trucs et astuces habituellement non appris sur les bancs d’école, dévoilant entre autres les secrets de l’encadrement et de la conservation d’oeuvres d’art, ainsi que des techniques s’offrant en remplacement de la documentation et de l’archivage numérique. Parmi la brochette de conférenciers, notons Ainsley Walton, conservatrice au MBAC.
Et parlant de cette institution, plus précisément du Musée canadien de la photographie contemporaine, dès le 12 février, ce sera Paréidolies, de Nicolas Baier, qui prendra l’affiche avec des images numériques construites de façon élaborée, dont chacune renvoie à un jeu puissant de perceptions illusoires.