Organisée par Les Impatients, organisme qui vient en aide aux personnes atteintes de maladie mentale par des ateliers de création, Regards sur l’art cru juxtapose le travail d’artistes contemporains (Marc Garneau, Hélène Grandbois, Francine Simonin, Stéphanie Béliveau, Marie-Claude Bouthillier…) à des oeuvres d’"Impatients". En hommage à Henri Barras, feu historien de l’art qui fut également directeur du Musée d’art contemporain de Montréal, l’exposition célèbre la création qui se fait sans filtre, au gré d’impulsions. L’art cru, ça se veut en opposition à l’"art cuit", un art un peu trop intellectualisé. La visite impose donc qu’on retire nos oeillères.

Dans l’expo, chaque oeuvre devient prétexte à un drôle de jeu: est-ce le travail d’un artiste professionnel ou non? Inévitablement, on se trompe et ça enclenche un amusant questionnement sur les fondements de l’art et les mérites de l’art-thérapie. Quelques oeuvres d’artistes établis sont difficiles à défendre alors que certaines d’Impatients se révèlent hautement nuancées. Ainsi, on en vient à oublier les noms et à admirer ces manifestations pour ce qu’elles sont: des espaces d’exploration qui ouvrent une fenêtre sur de fascinants inconscients.

À voir si vous aimez /
L’art cru, l’art-thérapie, les autoportraits

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DOCU-ECHANGE

Le 13 mars à 14h, le film Centabous, de Raymond Decary, sera projeté à la Maison des arts et de la culture de Brompton dans le cadre de l’expo Regards sur l’art cru. Le réalisateur et quelques participants seront présents pour échanger quant au sujet du documentaire: la dure réinsertion sociale de jeunes présentant des troubles de santé mentale.