Nicolas Lévesque : Présence humaine
Si vous souhaitez vous faire du bien, rendez-vous au Centre des arts et de la culture pour voir l’exposition SER de Nicolas Lévesque.
Ser, en espagnol, est l’avatar du verbe être désignant ce qui se rapporte à l’essence de la personne. Titre fort juste pour nommer l’ensemble de photographies couleur et noir et blanc présentées par Nicolas Lévesque jusqu’au 28 mars. Elles témoignent d’une année de rencontres esquissées ou prolongées en sols chilien, bolivien, argentin, uruguayen et brésilien. La qualité technique des photos appuie la poésie qu’a choisie l’artiste, celle de mettre l’accent sur des moments où la présence humaine resplendit. Plus que tout, on remarque la dignité que Lévesque fait rayonner de ses sujets, une dignité qui transcende la chair, la misère ou la pauvreté. La ville, dans plusieurs oeuvres, joue le rôle de rassembleuse d’êtres humains. On sent l’entraide, les ramifications reliant chaque individu à son prochain, l’humanité qui s’unit. Coeurs chauds, mains ouvertes.
On pourrait se dire que ce vieux monsieur baigné d’une douce lumière orangée ne mange peut-être pas à sa faim, ou que cette dame a peut-être été victime du dernier séisme ayant secoué le Chili. Il n’en est rien. Ces images ne montrent pas le malheur des gens. Avec sensibilité et empathie, Lévesque a su saisir la lumière intérieure de ses sujets, nous les rendant attachants. Il a fait preuve de la même approche dans sa réalisation des documentaires du projet Racine(s), que vous avez pu découvrir dans les vitrines de la rue principale de Chicoutimi jusqu’à dimanche dernier. En sortant de l’exposition SER, on se sent gorgé de bonne humeur et léger, léger…
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