« Peinture extrême » : Sortir du cadre
Coup d’oeil sur l’expo conçue par notre collaborateur Nicolas Mavrikakis à l’occasion du happening "Peinture extrême".
Profitons des vacances de notre chroniqueur arts visuels pour faire écho à sa contribution à l’événement "Peinture extrême", qui regroupe 16 galeries montréalaises.
Nicolas Mavrikakis a profité de l’invitation qui lui était lancée par la Galerie Joyce Yahouda pour interroger la place que la peinture occupe, ou n’occupe plus, aujourd’hui. "Il ne s’agit pas à proprement parler d’une exposition de peinture", peut-on lire dans son texte d’introduction. "En tant que commissaire invité, je voulais plutôt montrer comment la représentation de la peinture, son image, sa mythologie, font réfléchir et rêver les artistes encore de nos jours."
On verra ici beaucoup moins de pigments et de coups de pinceau, donc, que de réalisations représentant des prolongements de la pratique picturale. Que ce soit dans les collages de faux ongles imaginés par Céline B. La Terreur, qui reprennent des oeuvres de Mondrian et Buren, dans les représentations photo et vidéo des tatouages de Mathieu Lefevre et Mathieu Beauséjour, lesquelles interpellent les notions d’influence et de citation artistique, ou encore dans l’étonnante vidéo d’Alana Riley, Who’s Afraid of Red, Yellow and Grey, travelling donnant un point de vue inusité sur le nettoyage du plancher d’un local d’artistes (voir photo), s’articule peu à peu une réflexion tonique sur la peinture qui, bien qu’elle ne soit plus la forme d’expression dominante qu’elle a été pendant des siècles, irrigue toujours la création contemporaine.
Contribuent aussi à cette réflexion Sarah Bertrand-Hamel, Simon Bilodeau, Amélie Guérin, Victor Hacala, Benjamin Klein, Savannah Lou, Adrian Norvid et Britanny Pratt.