TraficART 2010 : Grimper l’échelle
Ça y est, il est enfin prêt. Il a mis un an de plus qu’à son habitude pour revenir, rassemblant ses forces. L’événement TraficART est de retour avec une programmation qui titille les pupilles.
Maintenant à sa cinquième édition, la biennale TraficART a été conçue pour voyager dans Les Formes du temps. Pour sa plus importante manifestation à ce jour, l’événement d’art contemporain est chapeauté par la commissaire Nicole Gingras. Sous une thématique englobante permettant de réfléchir la pratique artistique, les projets réunis touchent plusieurs disciplines, de la vidéo à la sculpture en passant par le théâtre et la performance sonore. Une grande responsabilité incombera aux visiteurs, qui seront amenés à confronter, rencontrer, participer, se lover, se questionner… Le corps en relation avec l’oeuvre en relation avec l’espace conduira à des expériences où l’échelle donnera la mesure (démesure) temporelle et physique. Le temps tentant, s’étirant comme un chat, une galaxie ou un élastique.
Les 25 artistes sélectionnés viennent du Québec et de l’étranger. Jusqu’au 3 octobre, ils investiront six lieux de l’arrondissement Chicoutimi: Séquence (instigateur de TraficART), les centres d’artistes Espace Virtuel et Le Lobe, le Hangar du Vieux-Port, la Bibliothèque publique de Chicoutimi et la Salle Murdock. À la mesure du thème de la biennale, un vernissage progressif se déploie sur plusieurs heures ce jeudi 26 août. Rendez-vous à Espace Virtuel à 16h30 pour découvrir le travail de Michel Goulet, qui dessine au laser un vocabulaire constitué de menues formes, et de Doris Kuwert, qui conçoit des systèmes en mouvement. Puis direction Séquence où le temps rôde aux limites du corps, du concevable, de la force. À l’échelle humaine, puis inhumaine, les artistes exposés étalent les vertiges d’une Bible réécrite à temps perdu sur huit ans (Daniel Jean), d’une partition de piano exécutée sur 14 heures (Rober Racine) et d’une machine combinant des éléments visuels au-delà de notre compréhension de la durée (John F. Simon Jr.). Ils présentent des oeuvres porteuses de notions de magie, de rituel et de symbolique (Edith Dekyndt, Terry Fox, Mathieu Latulippe et Karen Trask). Au Lobe se dévoilent les résultats de la résidence de Maxime Bisson s’articulant autour de la lumière comme métaphore du jugement posé. La Bibliothèque publique de Chicoutimi deviendra pour la durée de la biennale le théâtre d’une conversation imaginaire entre l’artiste Jean-Jules Soucy et Marcel Duchamp. Soucy invite toutes les personnes ayant les initiales M. D. à venir le rencontrer pour une séance photo. Toujours à la Bibliothèque, Noémie Payant-Hébert propose une vidéo aux piétons dès le coucher du soleil. Enfin, au Hangar du Vieux-Port, 10 artistes exposent des projets abordant des questions d’expérience intime et publique du temps et de la spatialité. Ne manquez pas les alléchants événements satellites ainsi que les rencontres avec les artistes. Pour tous les détails, visitez le www.sequence.qc.ca et surveillez le triangle orange!