Photos de presse du Québec 2009 : Zoom sur la photo de presse

Le cliché touchant d’un joueur de football qui pleure la défaite de son équipe, un trompe-l’oeil désopilant du maire de Montréal qui semble vêtu de cuir, le portrait lourd en émotions d’une serveuse nue qui s’apprête à servir une soupe du jour et un ragoût… Durant tout le mois de septembre, l’exposition Photos de presse du Québec permettra de voir ou de revoir certains moments forts de l’actualité à travers l’objectif des photographes.

L’exposition rassemble les épreuves des lauréats et finalistes du prix Antoine-Désilets, créé en 2005, qui récompense les meilleures images de presse de l’année dans les catégories Nouvelles, Portrait, Vie quotidienne, Photoreportage et Sports.

Deux photographes du quotidien régional Le Nouvelliste, Sylvain Mayer et Olivier Croteau, se retrouvent d’ailleurs au nombre des finalistes dans cette dernière catégorie. Une nomination qu’ils accueillent tous deux avec fierté. "Antoine Désilets est le père de la photographie au Québec. C’est un honneur! On se frotte aux plus grands de la photo de presse", reconnaît Sylvain Mayer, qui cumule 25 ans d’expérience derrière la cravate.

"Ça démontre qu’il y a une certaine qualité en région", se réjouit-il. "C’est plus difficile pour nous ici, car on ne couvre pas l’international. Il y a des choses qu’on ne verra pas ici, mais qui font l’actualité ailleurs", explique celui qui se définit comme étant les yeux du lecteur. "On rapporte ce que l’on voit. Par nos photos, on raconte une histoire."

C’est sa photo de la finale de la Coupe du président qui a attiré l’oeil des membres du jury 2009, formé de Paul Chiasson, photojournaliste à La Presse canadienne, de Roger Lemoyne, photojournaliste montréalais, et d’Andy Clark, photographe senior de l’agence Reuters à Vancouver.

Même s’il a été finaliste chaque année depuis la création du prix, Sylvain Mayer est encore surpris. "Je dis toujours que ma meilleure photo n’est pas encore prise", laisse-t-il planer.

Le jury a aussi retenu le cliché d’un lanceur de l’équipe de baseball Les Aigles de Trois-Rivières, immortalisé par Olivier Croteau, finaliste pour la troisième fois. "C’est tellement dur de choisir une photo à soumettre, surtout venant de toi. Il faut regarder le travail qu’on a fait au courant de la dernière année, et les événements qui ont marqué l’actualité", affirme celui qui vit de la photographie depuis 2004.

Spécialisé dans la photographie de sport, Olivier Croteau mentionne que son métier nécessite énormément d’anticipation. "Il faut être rapide et avoir l’oeil: tu dois voir arriver la shot."

Pour lui, l’exposition Photos de presse du Québec offre une magnifique vitrine à la profession. "Ça donne une belle visibilité. C’est l’fun de voir que la photo intéresse les gens."

À voir si vous aimez / la photographie, l’actualité en images