Martin Gagnon Blanchette : Bain d’urbain

Créateur plutôt polyvalent, Martin Gagnon Blanchette touche tant au graffiti qu’à la peinture, en passant par le dessin, le fusain et les arts graphiques. "Mon art reflète un cachet très urbain", souligne-t-il.

Le jeune Trifluvien se qualifie d’autodidacte. "J’ai commencé seul. C’est la passion de la peinture qui me motive à continuer là-dedans", raconte celui qui a amorcé son parcours artistique en tant que graffiteur il y a 15 ans. Puis, après des études en arts graphiques, il a troqué ses canettes de peinture aérosol pour des pinceaux, et s’est orienté vers la production de tableaux.

"J’élabore une série de tableaux à partir d’une esquisse. Et je dessine une cinquantaine d’esquisses pour en trouver une viable", estime Martin Gagnon Blanchette, qui s’inspire de la ville et des gens que l’on y trouve. "Je crée avec ce que j’observe, mais je puise mon travail dans ma personne. C’est donc plus de l’introspection que de l’observation."

"Ma démarche est basée sur l’expression humaine, même si ce n’est pas figuratif à 100 %. J’aime beaucoup l’art urbain", précise-t-il en mentionnant au passage que ce style artistique n’atteint pas seulement les jeunes. "Avec l’expérience et le temps, je réalise que je reçois autant de commentaires positifs des jeunes que des personnes plus âgées."

COUP DE JEUNE

L’exposition Techniques mixtes est donc une belle entrée en matière pour le Centre culturel Pauline-Julien (CCPJ), qui souhaite justement rajeunir et diversifier son offre. "C’est la première proposition plus actuelle en arts visuels que nous avons", indique le coordonnateur du CCPJ, Olivier Letarte, dont le dessein est de proposer des expositions différentes, moins traditionnelles, afin de développer de nouveaux publics. "De plus, l’artiste est un jeune d’ici, et le CCPJ a pour mission d’être une porte d’entrée à la culture."

D’ailleurs, Techniques mixtes est la première exposition solo de Martin Gagnon Blanchette à se tenir dans un lieu exclusivement destiné à l’art. Le jeune créateur tend à se diriger vers les centres culturels, plutôt que dans les bars, où il expose depuis une bonne dizaine d’années. "Je ne ferme pas totalement la porte, mais j’aime mieux exposer dans des lieux moins festifs, et spécifiquement réservés au travail d’artistes", explique-t-il, en admettant que le public y sera assurément plus attentif.

Dévoilant une série d’oeuvres toutes récentes, l’exposition présentée au CCPJ se veut aussi une rétrospective, puisqu’elle compte également une dizaine de tableaux de grand et de moyen format peints par l’artiste au cours des cinq dernières années.

À voir si vous aimez /
Le street art, les graffitis, les murales urbaines