La Fonte du Grand Nord : Blanc fragile
Le Grand Nord évoque chez plusieurs d’entre nous une vaste étendue de neige, un air glacial, un silence écrasant. Pourtant, dans l’exposition La Fonte du Grand Nord, présentée à la Galerie d’art de l’hôtel de ville jusqu’au 21 novembre, il en est autrement.
Petra Halkes, la commissaire de l’exposition, a eu la bonne idée de réunir le travail de trois artistes qui, séparément, ont effectué des expéditions dans ce vide blanc mystérieux, comme l’indique le texte descriptif. Ils en ont ramené des illustrations inspirées par la science et des épreuves à la beauté saisissante, tout en rendant compte de la fragilité de l’environnement en ces lieux.
Susan Feindel expose une panoplie d’objets et de dessins, suivant le concept du cabinet de curiosités. Une copie couleur de son journal de bord, tenu lors de son périple, renferme entre autres de jolis croquis de spécimens végétaux minutieusement identifiés.
Paul Walde, quant à lui, propose de déplacer des sections du pergélisol pour les conserver dans des dispositifs de refroidissement pour le moins inusités. Le spectateur peut juger de ses propositions à l’aide de schémas des systèmes imaginés par l’artiste.
Puis, le clou de la présentation: une projection de diapositives de Gita J. Laidler, qui partage ses expériences vécues au sein des collectivités inuites. Sa narration – des textes simples et bien pensés – et ses photographies montrant la grandeur des paysages nordiques transportent le visiteur au coeur d’une aventure tantôt sensibilisatrice, tantôt esthétique. À ne pas manquer, le visionnement du documentaire en compagnie de cette géographe culturelle, le jeudi 28 octobre à 19h30 (en anglais avec période de questions bilingues).
À voir si vous aimez / Tania Kitchell, Annie Pootoogook