Haïti à vif : Plaqués au sol
Arts visuels

Haïti à vif : Plaqués au sol

Quinze photojournalistes ont vécu Haïti à vif dans les jours et les mois qui ont suivi le tremblement de terre ayant secoué ce pays éprouvé par le destin. Ils nous livrent leurs visions.

Lorsqu’on aime le photojournalisme et qu’on se trouve à Saguenay en ce mois de novembre, on est heureux. Le plus réjouissant? Ce bonheur se réitérera chaque année grâce à Zoom Photo Festival, dont la première édition bat son plein. Passionnés de photographie et d’actualité, partez à la découverte d’une dizaine d’expositions captivantes présentées, entre autres, à La Pulperie, à la Bibliothèque publique de Chicoutimi et à la galerie d’art La Corniche.

Au coin des rues Racine et Morin (Espace Chic), le travail de 15 photojournalistes québécois est regroupé pour témoigner d’un événement: la secousse qui a ébranlé Haïti le 12 janvier 2010. Une seule minute d’horreur aboutissant à des mois de ruines, d’épuisement, de manques, mais aussi d’espoir, de courage et d’entraide. Haïti à vif apparaît comme un précieux ensemble de points de vue sur une catastrophe dont on sait peu de chose en réalité. Par l’oeil aiguisé et sensible de ces hommes et de cette femme, indépendants ou rattachés à un journal, nous avons une idée plus claire de la situation de janvier à juillet. Qu’elles nous montrent la foi, la débrouillardise, la souffrance ou les efforts de survie des Haïtiens, deux constats se dégagent de ces images. Le premier est l’ampleur bouleversante de la dévastation, le deuxième est la force et la résilience nécessaires à ce peuple pour se relever, lui qui était déjà à genoux. Des textes abordant différents aspects du drame accompagnent les photos suspendues en bannières. Au milieu du parcours, le visiteur peut lire des impressions confiées par les photographes au sujet de leur expérience. Superposer une voix à chacun de ces regards donne une dimension supplémentaire percutante. Dans la série Projet 6 mois plus tard de Martin Chamberland, on compare certains lieux publics en janvier et en juillet. Ce qui frappe, c’est le peu de changements survenus sur une si longue période. Parce que la vie doit non seulement continuer là-bas, mais s’améliorer, la Maison d’Haïti à Montréal collecte les dons (mhaiti.org). Pour obtenir plus d’information sur Zoom Photo Festival, visitez le www.zoomsur.ca.

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Haïti, le photojournalisme, la solidarité internationale