Bêtes de cirque : La belle bête

Depuis quelques années, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier essaie de donner un caractère familial à son exposition de la période des Fêtes. Disons-le, en présentant l’amusante Bêtes de cirque en collaboration avec la TOHU, il ne rate pas sa cible!

Sur ses murs, des animaux plus grands que nature: des perroquets savants, des félins inquiétants, une girafe apprivoisée… "La TOHU à Montréal nous a prêté des affiches de sa collection. Celles qui sont ici viennent du fonds Jacob-William. Ce sont des affiches de cirque originales, qui datent du 19e et du 20e siècle", explique la commissaire de l’expo, Marie-Andrée Levasseur. Des oeuvres qui mettent en valeur des compagnies américaines et européennes jadis connues mondialement.

Ces lithographies vieillies par le temps, mais aux couleurs toujours vibrantes, donnent quelques indices sur ce que devait être l’art du cirque autrefois. "Tu vois, c’est vraiment axé sur les animaux qu’on a réussi à apprivoiser, auxquels on a réussi à apprendre des tours. On dit à quel point ils sont agiles ou écoutants. Aux 19e et 20e siècles, c’est le nombre d’animaux qui semble important. Ici, on parle de cinq cochons savants. Là, de 16 éléphants. Là-bas, d’un hippopotame géant pesant le poids formidable de 3000 kilos! On joue sur les chiffres, le nombre, l’accumulation de possessions, et en même temps sur le caractère sauvage, exotique des animaux. Maintenant, au cirque, c’est la performance humaine qui intéresse: les acrobates, les jongleurs…"

Le cirque animé

Inspirée par le cirque d’autrefois, la Trifluvienne Suzie Bergeron a créé un court film d’animation autour du train, moyen de transport qui servait à trimbaler les bêtes d’une ville à l’autre. Il est présenté dans la seconde salle du centre d’exposition, sous un chapiteau lumineux. "Pour faire Le train de nuit, Suzie Bergeron s’est inspirée d’un accident réel qu’il y a eu. À l’époque, il y avait beaucoup d’accidents de train. Les wagons étaient en bois. Alors, ils prenaient souvent en feu et les animaux sauvages se sauvaient dans les bois et leurs propriétaires ne les retrouvaient pas nécessairement", souligne Levasseur.

Ce film, l’artiste mauricienne "l’a traité comme les anciennes animations, c’est-à-dire image par image. C’est un 45 secondes qui joue en boucle. Il faut par ailleurs le regarder plus qu’une fois. Car à la vitesse que ça va, on manque plusieurs éléments!"

À voir si vous aimez /
Les vieilles affiches, le cirque d’autrefois, les animaux

CROQUER LE CIRQUE

Dans le cadre des Nuits polaires, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier organisera une visite gustative. Des chefs de la région s’inspireront alors de l’expo Bêtes de cirque pour créer des bouchées froides et glacées. Celles-ci seront servies sur place le 21 janvier prochain, à l’occasion d’un 5 à 7. L’activité coûte 25 $.