Étienne Gélinas : De deux choses l’une
Quand on lui demande de résumer son univers pictural en une phrase, Etienne Gélinas réfléchit longuement. "Tiens… Allons-y avec: "Dire le contraire sans pour autant renoncer à la chose contredite." C’est une citation de Roland Barthes."
Avec des tableaux dans lesquels on distingue patrons de couture, plans d’architecture et coulisses accidentelles de peinture, l’artiste jette un regard critique sur les "systèmes ultra-rigides" de la société sans toutefois nier leur existence. "On pourrait parler d’opposition, de contradiction", observe-t-il. "C’est que je trouve absurde notre façon de tout standardiser, d’essayer de rentrer dans un moule et en même temps, de nous battre pour être différents", d’ajouter celui dont la nouvelle exposition ouvre ses portes le 3 février, à la Galerie Saint-Laurent+Hill.
S’étant d’abord destiné à faire carrière dans l’aérospatiale, puis en génie électrique, il explique que son incursion dans le milieu des arts visuels s’est faite par hasard. "Je côtoyais davantage les gens de ce milieu, au cégep." Un cours en art, et il a eu la piqûre.
Étonnamment, il ne manifestait pas de penchant pour la peinture, étant plutôt attiré par la sculpture et l’installation. "Ce sont les classes avec Réal Calder, plus tard à l’UQO, qui m’ont lancé!" admet celui qui ne se considère pas comme un peintre commercial "qui suit une recette".
D’ailleurs, il trouve ces termes péjoratifs. Même si son travail s’insère davantage dans un créneau commercial qu’institutionnel, il défend qu’il poursuit une démarche, "comme la majorité des artistes", et qu’une évolution se produit, "lentement, mais sûrement!"
Sa production récente? "De nouvelles couleurs dominantes, des contrastes, une autre vibrance…" Il indique également qu’il espère voir "beaucoup de monde au vernissage". "Après tout, rajoute-t-il, c’est pour eux que je fais ça."
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