Guymont : Tout pour elles

Guymont qui, jusqu’à tout récemment, se consacrait à sa carrière d’enseignant, réintègre la vie publique. Profitant de l’inspiration nouvelle qu’offre la retraite, celui qui a jadis côtoyé Stelio Sole et soeur Jeanne Vanasse a créé une série d’huiles et d’acryliques qu’il réunit sous le titre Sous un soleil d’aluminium.

Une vingtaine de compositions zen pour le moins abstraites. "Mais pas tout à fait abstraites, corrige l’artiste. Les tableaux qui sont en vert, rose et noir, ce sont des oiseaux dans des marécages. Tu peux voir leur déplacement, mais pas les oiseaux. On remarque les branches qui bougent. C’est comme s’ils venaient juste de partir." Quelques digressions, puis il ajoute: "Habituellement, c’est celui qui regarde qui traduit le tableau. Moi, j’essaie de diriger son oeil sur la toile avec les formes, les couleurs, pour qu’il reste devant le plus longtemps possible."

Si la première partie de l’expo s’intéresse au mouvement et à la nature, la seconde s’articule autour du sexe féminin. "Les paysages, la forme… Tout revient à la femme! L’important, c’est l’espèce de romantisme que ça donne au tableau. Moi, j’appelle ça de l’impressionnisme abstrait – il y en a peut-être qui n’aimeront pas le terme – parce que c’est très doux."

Dans ses oeuvres, le Trifluvien ne laisse rien au hasard. "C’est très réfléchi. Tous les tableaux sont extrêmement calculés. Ma manière de travailler, c’est instinct-réflexion. Chaque erreur est retravaillée afin de devenir à mon avantage."

D’ailleurs, jamais il ne s’est laissé décourager par un mauvais coup de pinceau ou par une panne d’idées. "Il ne faut pas attendre l’inspiration. Tu te places, tu travailles, tu te fais confiance. Les images sont dans ton cerveau; elles sortent. Si tu ne te fais pas confiance, tu te retrouves avec le syndrome de la page blanche, la peur. Et quand tu as peur, tu ne travailles plus, tu ne peins plus!" conclut-il avec philosophie.

À voir si vous aimez /
Prendre le temps, l’abstraction, le calme