Zone occupée : Lancer une idée
Il y a de belles idées qui restent des idées, et d’autres qui voient le jour au profit de toute une communauté. C’est le cas pour la revue Zone occupée, qui sera lancée le 25 mars. Rencontre avec l’un de ses instigateurs.
Patrick Moisan est coordonnateur et directeur artistique de Zone occupée, une revue de réflexion sur l’art et la culture au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le 25 mars aura lieu le lancement du premier numéro, tout chaud sorti de l’impression, à La Boîte à bleuets. "Il existe des magazines ailleurs au Québec qui sont produits dans des régions, mais Zone occupée est vraiment particulier parce qu’il parle spécifiquement de la région. Il a un caractère rassembleur et encourage les jeunes artistes entrepreneurs", affirme Moisan. Selon lui, il existe un besoin pour un tel outil et il souhaite que les gens d’ici se l’approprient. Axée sur les réalités régionales, chaque publication abordera un nouveau thème. Le lecteur pourra circuler aisément entre les pages, retrouvant d’un numéro à l’autre une structure similaire que décrit ainsi le directeur artistique: "La revue sera toujours construite un peu de la même façon. Un éditorial, un article à caractère sociologique sur le thème, une entrevue, des textes d’auteurs sur le travail de plusieurs artistes, une couverture de deux ou trois évènements culturels, festivals ou actions, et enfin, une section débat et réflexion, comme des tables rondes, des conférences ou des forums." La première édition de la revue biannuelle a pour sujet Espace/Temps et promet un contenu fourni.
À l’origine de ce projet de longue haleine, deux "rêveurs pragmatiques" qui se demandaient comment transmettre leurs connaissances et leurs passions. Patrick Moisan et Jean-Rémi Dionne, alors étudiants à Québec en histoire et en science politique, ont touché à la radio, à l’éducation populaire et à la publication d’articles avant de se retrouver des années plus tard dans leur région natale. Leurs aspirations intactes et la question "Comment vivre en région lorsqu’on est artiste?" les conduisent à concevoir Zone occupée. Et pourquoi ce nom? "Zone occupée, c’est le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean qu’on essaie de baliser sous un angle sociologique et culturel", explique Patrick Moisan. I.Q. L’Atelier, coopérative qui produit entre autres la Flash-Fête, agit comme organisme porteur. Mentionnons également l’importante implication de l’Équipe Alma-Lac-Saint-Jean dans le projet. Questionné sur les prochaines étapes à franchir, Moisan répond: "Ça va être de travailler vraiment fort à faire la promotion du premier numéro aux quatre coins de la province, d’améliorer nos points de vente, et de plancher sur le prochain (on a déjà commencé)!" En terminant, quel serait d’après lui le scénario idéal pour les prochaines années de vie de Zone occupée? "Augmenter le tirage, passer à trois numéros par année pour pouvoir faire une édition spéciale, avoir plein d’abonnements et que les gens du milieu artistique québécois reconnaissent le professionnalisme de cet outil, pour qu’il serve vraiment aux artistes d’ici."
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