Guillermo Trejo : Engagé
Avec ses murales, gravures et dessins inspirés d’images trouvées dans les journaux, Guillermo Trejo veut sensibiliser le spectateur aux problèmes qui subsistent dans le monde. "Ici, on vit assez bien, explique le Mexicain d’origine, mais je veux montrer que d’autres gens souffrent sur la planète."
Arrivé au Canada il y a trois ans, le maître graveur s’est intéressé au thème de l’injustice sociale après un court séjour dans son pays natal. "C’était le choc", se souvient le diplômé de l’École nationale de peinture, sculpture et gravure de Mexico, "car c’est là que j’ai réalisé que la pauvreté existe! C’est tellement présent au Mexique qu’on ne s’en rend pas vraiment compte quand on vit dedans… Et puis, pourquoi les gens vivent bien aux États-Unis, au Canada, en Europe, pendant que le reste du monde vit dans des conditions pitoyables?…"
Celui qui termine sa maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa remarque par ailleurs une différence entre l’art canadien et l’art de sa patrie. "Je suis surpris de la qualité des oeuvres d’ici, signale-t-il. Tout est bien fait, techniquement réussi… Au Mexique, on voit des oeuvres sur les murs, des petits dessins qui vont disparaître avec le temps…" Il ajoute que les travaux des Canadiens sont "plus fantaisistes" et qu’ils "reflètent davantage les émotions des artistes", alors que l’engagement social transparaît beaucoup dans les oeuvres mexicaines. Engagement que le jeune homme désire également maintenir dans sa production à venir, l’art étant "une bonne façon de susciter la réflexion".
Découvrez le travail de l’artiste à la Galerie SAW lors de l’exposition Pleins feux sur la relève artistique d’Ottawa. Jusqu’au 16 avril.
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