Ottawa Alleyways : En terrain familier
Après avoir charmé les visiteurs l’an dernier avec Champlain Lookout, exposition qui rendait compte de la beauté pittoresque de la région outaouaise aperçue du fameux belvédère, Jay Anderson, John Jarrett, Karole Marois et compagnie reviennent à la Galerie Cube pour faire voir Ottawa Alleyways, qui comprend de fidèles représentations de ruelles et autres passages étroits de différents quartiers de la capitale nationale. Il s’agit d’un projet d’envergure, étalé sur un an, les peintres ayant travaillé seuls, en groupe, en plein air et dans le confort de leur studio.
La présentation est très accessible. Certains spectateurs apprécieront la figuration des tableaux, leur rendu léché et leur hyperréalisme, d’ailleurs parfois très réussi. Les styles diffèrent d’une toile à l’autre, ces dernières ne montrant toutefois pas de technique ou de genre pictural nouveau. Exception faite peut-être des oeuvres de Strachan Johnston, qui apprête d’abord ses canevas avec une couche d’acrylique noire pour ensuite y peindre ses sujets, ce qui leur confère une luminosité particulière.
La thématique est pertinente vu son caractère local. Y est créé une sorte de ralliement communautaire, un fort sentiment d’appartenance qu’éprouvera le visiteur qui habite l’ouest de la ville (Hintonburg), un autre résidant à l’est (New Edinburgh) ou un troisième au centre (Glebe).
Bref, avec sa diversité et la qualité indéniable de ses oeuvres, l’exposition en séduira plusieurs, plus particulièrement ceux qui parcourent régulièrement les petites rues de la région ottavienne à pied. Jusqu’au 1er mai.
À voir si vous aimez /
Le Groupe des Sept, Prudence Heward