Projet Stanstead ou Comment traverser la frontière : Chemins de traverse
Arts visuels

Projet Stanstead ou Comment traverser la frontière : Chemins de traverse

L’exposition Projet Stanstead ou Comment traverser la frontière passe aux douanes et vide son sac.

Que les murs tombent ou se dressent, les limites territoriales demeurent, et Geneviève Chevalier, commissaire du Projet Stanstead, s’intéresse au caractère unique de ce village des Cantons-de-l’Est situé en pleine zone douanière. "Mais ça ne se limite pas au côté controversé de la frontière, explique-t-elle. Il n’y a pas d’autres lieux au Canada et aux États-Unis qui partagent des services et des bâtiments de la sorte."

À partir de Stanstead, l’expo s’intéresse d’une manière plus large à la question des frontières dans le monde. "Deux nations qui s’entendent sur une ligne, c’est un peu arbitraire finalement."

Ce "flou" constitue une source d’inspiration pour les artistes invités par la commissaire, à commencer par Christian Philipp Müller. "Il y a plusieurs niveaux à ses projets: la recherche historique, le contexte local, des références au monde de l’art…" L’exposition comporte deux projections faisant état de son travail performatif. Pour Green Border, il a traversé et documenté toutes les frontières que l’Autriche a avec d’autres pays. "Il faisait ça illégalement, avec son sac à dos, en passant par les forêts."

Autre artiste invitée: Ursula Biemann, qui s’intéresse à la mobilité liée au monde du travail. Quant à Andreas Rutkauskas, son apport sert d’aperçu pour le deuxième volet du Projet Stanstead (en 2012, il y aura des oeuvres in situ dans le village), car ce photographe montréalais est venu dans la région et propose différents points de vue qui concrétisent cette fameuse frontière.