Lieu et circonstance : Vent de fraîcheur
Jusqu’au 12 juin, la Galerie d’art de l’hôtel de ville présente Lieu et circonstance, une exposition qui rassemble plus d’une soixantaine de pièces nouvellement ajoutées à la collection d’oeuvres d’art de la Ville d’Ottawa. On y trouve entre autres quelques peintures (Mirana Zuger, Carol Wainio), de la linogravure sur papier (Katie Argyle, qui s’est inspirée de la grève des autobus de l’hiver 2008-2009 pour rendre compte, en 52 images, de ce qu’ont vécu les individus touchés par l’événement), de la sculpture (Maskull Lasserre) et surtout, de la photographie.
Parmi les chasseurs d’images dont l’oeuvre surprend, notons Vincent Kember, qui numérise des fonds de pots de peinture desséchés. Il les imprime ensuite en grand format, ce qui permet à l’observateur d’en saisir les moindres détails: des couleurs vives et brillantes tout en transparence, une variété de textures, dont des bulles d’air emprisonnées dans la surface. Selon le texte qui accompagne le cliché, son expérimentation "signe l’achèvement d’un dialogue original entre la peinture et la photographie". À méditer.
Christos Pantieras, pour sa série Who Sits Here?, a immortalisé l’intérieur de tiroirs de pupitres d’école. Photographiés sur fond blanc, ces compartiments couverts de graffitis se présentent tels des vestiges attestant la présence silencieuse, désormais permanente, de jeunes graffiteurs.
Chelsea Delorme, quant à elle, fait la juxtaposition d’éléments contradictoires: l’espace intérieur et extérieur, le familier et l’étranger. Il en résulte une image quelque peu artificielle, difficile à saisir au premier coup d’oeil, et qui place le témoin à la limite d’un univers surréaliste.
À voir si vous aimez /
Chinatown Remixed, les Prix du Gouverneur général, au MBAC.