L'écho-l'eau / Richard Purdy : Flaques d'art
Arts visuels

L’écho-l’eau / Richard Purdy : Flaques d’art

Pour une deuxième année consécutive, l’Espace Shawinigan est inondé par le talent de l’artiste Richard Purdy, qui y présente une version renouvelée de son exposition L’écho-l’eau.

Après avoir accueilli près de 14 000 visiteurs l’an dernier avec sa première version de L’écho-l’eau, et remporté le Prix à la création artistique en région du Conseil des arts et des lettres du Québec, Richard Purdy transforme à nouveau l’ancienne usine Alcoa en une série de quatre installations majestueuses.

"Le problème ici, c’est que le lieu est presque aussi fort que les oeuvres", explique l’artiste originaire d’Ottawa. Qu’à cela ne tienne! Sa démarche subversive lui permet d’amplifier la beauté de l’endroit. "C’est tellement impressionnant! Mais plutôt que d’être dominé par les salles, j’y ai fait un miroir pour les dédoubler."

Quelque 28 000 pieds carrés de sol sont donc recouverts d’une membrane géotextile et inondés d’un centimètre d’eau, qui reflète le travail de Purdy. En s’y déplaçant, le visiteur devient partie prenante de l’exposition en brouillant le tableau selon ses pas.

DE L’EAU DANS LA CAVE

Les deux installations les plus populaires de l’exposition 2010, lauréate du prix Distinction Desjardins, catégorie Tourisme, reviennent légèrement modifiées. Unrestored compte maintenant 1000 tableaux et miroirs, et Bindu: le Big Bang, où flottent 30 000 objets fluorescents, se présente avec une nouvelle configuration.

Dans Entre ciel et terre, le Caxtonien d’adoption a suspendu 300 arbres et un troupeau de bernaches au plafond pour donner l’illusion au visiteur qu’il vole au-dessus d’une forêt mauricienne.

Une partie du bâtiment jusqu’alors inconnue est révélée au public dans L’excavation: la cave. À la fin de la saison dernière, l’un des bassins s’est vidé à deux reprises et l’eau a mystérieusement disparu. "Grâce à des recherches archéologiques, on a découvert un tunnel sous-terrain", raconte Richard Purdy, qui en a profité pour fausser la réalité en y créant une oeuvre de fiction.

Parcourir L’écho-l’eau se fait avec le même plaisir que de marcher dans une flaque d’eau après la pluie. Et si des souliers imperméables sont fournis sur place, c’est assez rigolo d’y aller pieds nus. "C’est la fusion d’un parc aquatique et d’une exposition d’art", image le professeur au Département des arts de l’UQTR, lui-même chaussé d’une grande paire de bottes d’eau.

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L’art contemporain accessible, les oeuvres uniques, la fusion d’un parc aquatique et d’un musée des beaux-arts