Empreintes : L’estampe religieuse
En raison de la septième Biennale internationale d’estampe contemporaine, l’estampe est à l’honneur partout à Trois-Rivières cet été. Même au Musée des Ursulines! Suivez les empreintes…
Étonnant mariage que celui du Musée des Ursulines et de la Biennale internationale d’estampe contemporaine (BIEC)? Pas vraiment. Les plus vieux se souviendront qu’à une certaine époque, les images pieuses, souvent des lithographies, étaient fort populaires autant chez les religieuses que chez les laïcs. Voilà pourquoi l’établissement muséal n’a pas hésité une seconde à aller puiser dans la collection de 14 000 cartes de Pierre Miville-Deschênes, ex-directeur du Collège Marie-de-l’Incarnation, quand la BIEC l’a approché pour présenter un événement satellite.
Intitulée Empreintes, l’expo rassemble quelque 200 images pieuses imprimées de la fin du 19e au milieu du 20e siècle, en Europe et en Amérique du Nord. De véritables oeuvres d’art que M. Miville-Deschênes cumule depuis la tendre enfance. "L’image pieuse avait une triple fonction: pédagogique, spirituelle et esthétique, souligne Maude Provençal, employée au Musée des Ursulines. C’était souvent très, très beau. Il y avait beaucoup de détails. Sur certaines, on recréait de la fausse dentelle. Plus l’image était détaillée, plus elle avait de la valeur. C’était la carte de hockey de l’époque! On les collectionnait, on les échangeait. Avoir une série, c’était important."
Des séries, il y en a d’ailleurs plusieurs dans Empreintes. Quatorze pour être précis. Les thèmes vont de la Vierge Marie à la première communion. D’ailleurs, ce sacrement était jadis l’un des principaux moments où l’on offrait ce type de cadeau. "Les images pieuses étaient entre autres données lors de sacrements et en récompense. À l’école, tu pouvais en avoir une quand tu avais un bon travail scolaire ou un bon comportement. C’était un peu le collant dans le cahier d’aujourd’hui."
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L’histoire, le patrimoine religieux, la lithographie