Erik Nieminen : À la Galerie Karsh-Masson
Qu’y a-t-il à voir à la Galerie Karsh-Masson ces jours-ci? New York, dans tous ses éclats. Que l’on ne s’attende pas à (re)découvrir des portraits tout craché de la statue de la Liberté ou des représentations d’attractions touristiques, mais plutôt le bourdonnement et le chaos inhérents à la Grosse Pomme – son essence, quoi – presque une seconde à la fois.
Erik Nieminen, artiste né à Ottawa, a peint dans un style frôlant l’hyperréalisme et en une surprenante variété de formats des fragments du quotidien urbain, glanés, semblerait-il, au cours d’une randonnée pédestre. Ainsi, chaque tableau se lit telle une photographie prise furtivement, de façon aléatoire, et plonge le spectateur en plein coeur de l’atmosphère new-yorkaise.
C’est donc avec un certain émerveillement que le témoin devient lui aussi piéton en observant Waiting, huile sur toile qui montre l’attente fébrile à un carrefour achalandé où circulent quelques incontournables taxis, ou qu’il entre lui aussi, devant la toile Revolving, dans la ronde vertigineuse des passants pressés de traverser les portes tournantes d’un immeuble.
Mais les ouvrages les plus impressionnants sont sans doute ceux où est représenté ce qui se reflète dans les vitres d’édifices commerciaux. Afternoon Coffee constitue un bel exemple: il est intéressant de pouvoir enfin différencier, après un certain temps, les reflets des sujets principaux.
À ne pas manquer, pour avoir la chance de plonger dans un univers qui, comme l’indique l’artiste, "existe selon ses propres conditions". Jusqu’au 24 juillet.
À voir si vous aimez /
Jason Polan, Paula Franzini