Ludique, fantaisiste, d’une exécution impeccable: telle se présente la production d’Alexander Wyse, artiste prolifique né en Angleterre et établi à Ottawa depuis 1972. La Galerie d’art d’Ottawa propose au visiteur, jusqu’au 11 septembre, une rétrospective du travail de Wyse grâce à des oeuvres réalisées, depuis 1956, en une variété de médias: peintures, dessins, tableaux pointillistes, sculptures au sol… L’ensemble se situe à la limite de l’art populaire et est donc accessible, mais recèle aussi une vision critique du monde qui nous entoure grâce aux thèmes abordés, toujours d’actualité: pollution et suffisance, rhétorique de prêcheurs évangélistes, vie citadine et vie de campagne…

D’entrée de jeu, la complexité des pièces étonne. Les boîtiers petit format, par exemple Abattre au féminin, sont fabriqués à partir d’une diversité de matériaux (bois, tôle, clous) que l’artiste aurait colorés, découpés et assemblés en des mises en scène charmantes que le témoin prendra plaisir à contempler… et à décoder. Parfois, il y décèlera une certaine narrativité grâce, entre autres, aux paroles des personnages tracées sur des bulles façon bande dessinée.

Les ouvrages 2D fascinent également. Devant le tableau Exposer l’inévitable, d’une minutie désarmante (l’oeuvre est peinte avec des milliers de points), l’alerte environnementale ne manque pas d’être évidente.

Avis aux intéressés: les commissaires Andrea Fatona et Catherine Sinclair offriront une visite guidée de l’exposition le 21 juillet, à compter de 17h30.

À voir si vous aimez /
Alexander Calder, Adolf Born