Jusqu’au 20 août, Art-image présente Culture de masse, une exposition qui rassemble les oeuvres récentes de Gabriel Morest. Le Gatinois d’origine peint à l’huile avec une maîtrise étonnante du média. Il parvient à étaler sa couleur de façon à lui donner une belle transparence. Sa touche est légère, ses dégoulinades sont fluides; les teintes sont délavées, le fini est très mat. L’artiste réussit même à faire apparaître, en certains endroits, la texture subtile et granuleuse de la toile. Le tout rappelle les effets que produit la peinture à l’encaustique.

Qui plus est, la facture aérienne et grave des toiles jure (sans toutefois être discordante!) avec les sujets des tableaux. Sont ainsi présentés, sous un nouveau jour, des éléments caractéristiques de la vitesse, de la surconsommation, de la surproduction issues de la culture contemporaine.

Les installations-peintures présentent également une idée intéressante: elles comprennent une série de tableaux en divers formats qui, regroupés sous un même titre, proposent une narrativité au visiteur. La série À la une constitue un bel exemple, l’observateur s’amusant à tout décoder: est-il question d’un groupe de manifestants, d’une superstar, du Bigfoot?

Le parcours est également ponctué de quelques sculptures, dont Régicide, trio de personnages tout en hauteur. Les principaux matériaux qui les composent (morceaux de bois trouvés, pattes de chaise et barreaux d’escalier) contrastent joliment avec ce qui ressemble à des empâtements colorés de peinture.

À noter qu’il s’agit d’une première présentation solo pour le bachelier de l’UQAM. Nul doute que la qualité de son travail lui permettra de se tailler une place au soleil.

À voir si vous aimez /
Martin Sénéchal, à l’Espace Odyssée, Jean Paul Lemieux