Edith Brunette : À surveiller / arts visuels
Bien que des services de police comme Scotland Yard aient remis en question la pertinence de quadriller l’espace de nos villes par des caméras de surveillance, on n’en continue pas moins à épier nos faits et gestes dans bien des endroits publics. Edith Brunette, étudiante à la maîtrise en arts à l’UQAM, propose Caméraroman, une installation de 10 moniteurs qui permettra de détourner de leur fonction première ces caméras. En effet, Brunette a fait jouer à différentes personnes des scènes de films devant ces caméras, puis a récupéré quelques-unes de ces images qu’elle nous offre. La jeune artiste, qui utilise divers matériaux médiatiques (pubs, images de la télé ou du cinéma, articles de magazines) a déjà été de plusieurs expositions collectives à Montréal et à Toronto. Du 6 septembre au 8 octobre, à la Galerie de l’UQAM.
En plus de Caméraroman, qui laisse une impression gadget, cette galerie présente à l’occasion du Mois de la photo 2011, une série de photos sur la Tamise. La surface de l’eau de cette rivière britannique est photographiée et présente des teintes qui diffèrent et une agitation qui varie aussi avec le vent. Cette eau ne semblait pas très propre. La grande salle en affiche des dizaines sur chacun des murs. Roni Horn est impressionnant avec son exposition Some Thames qui se terminait aujourd’hui, sauf erreur. Il y a cependant des photos de plantes, classées selon leurs couleurs, qui sont affichées à l’extérieur au Vieux-Port, devant l’Hôtel de Ville, et cette aire d’exposition est accessible à partir de la Place Jacques-Cartier. Cela mérite le détour si vous passez par là.