Hors route : Art tout-terrain
Arts visuels

Hors route : Art tout-terrain

Les huit artistes masculins de l’exposition Hors route nous entraînent dans le monde du motocross. Incursion dans un univers rempli de testostérone.

Non, le Centre d’exposition Raymond-Lasnier ne s’est pas converti en cour à scrap. Si carcasse de moto Suzuki, réservoirs d’essence Honda, pneus et autre quincaillerie variée occupent l’espace, c’est qu’on y présente Hors route, une exposition unique sous le thème du motocross.

Hors route sort des sentiers battus, à travers les oeuvres d’Emmanuel Auclair, Luc Beauchesne, Martin Brousseau, Alain Fleurent, Jean-Marie Gagnon, Guillaume Massicotte, Henri Morrissette et Benoît Perreault. Réalisée dans le cadre du Festival international de la poésie de Trois-Rivières (FIPTR), l’exposition présente aussi un texte de Jean-Sébastien Larouche. "Quand je lui ai annoncé la thématique, la directrice générale du FIPTR a sursauté! Mais elle a tout de même trouvé un poète prêt à écrire sur le sujet", rigole la commissaire Marie-Andrée Levasseur.

Selon cette dernière, Hors route se veut une réponse à Rose miel comme couleur, exposition exclusivement féminine présentée à l’automne 2009. "Certains artistes masculins m’avaient demandé: "À quand une expo de gars?"", raconte-t-elle.

C’était donc l’occasion pour elle de mélanger l’essence du motocross et l’essence de l’art, les deux passions très différentes qui l’habitent. "Le thème n’était pas vraiment évident. C’était un beau défi pour les artistes", convient-elle. Et ils ont bien répondu selon leurs démarches artistiques. On a même poussé la thématique jusqu’à associer chaque oeuvre à un cliché de son créateur, vêtu d’un équipement de motocross.

En résulte une exposition à la garçonne qui se veut interactive, tactile, réalisée avec des matériaux plutôt robustes, voire un peu rough. " C’est peut-être dû au fait que c’est réalisé par des gars. On peut toucher et ça ne change rien", remarque Marie-Andrée Levasseur.

Le spectateur peut donc enfourcher la bécane imaginée par Martin Brousseau pour la modique somme de 25¢, ou composer une sonate en deux temps en faisant tinter une série de silencieux suspendus.

Une visite gustative sera aussi au menu le 29 septembre prochain, alors que cinq traiteurs de la région s’inspireront des oeuvres de Hors route pour créer des bouchées uniques et originales.

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